Coscénarisé par Maïwenn, le sixième film de l’acteur-cinéaste enchaîne les règlements de comptes familiaux dans un récit nébuleux mais bien interprété.
Un soir, Moussa (Sami Bouajila), malheureux en amour, se bourre la gueule et se fracture le crâne. Soudain, le gentil comptable bosseur, bon père et bon frère, se met à agresser tout le monde, spécialement les membres de sa famille, et notamment la star de sa fratrie, le très autocentré Ryad (Roschdy Zem), animateur vedette d’une émission de foot.
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Les Miens serait-il une méditation sur Docteur Jekyll et M. Hyde ? Pas du tout. Le changement de caractère de Moussa n’est qu’un prétexte pour créer des conflits. Le scénario du sixième film réalisé par Roschdy Zem a été coécrit avec Maïwenn (qui joue aussi un rôle assez valorisant dans le film), et l’on y reconnaît son goût pour les scènes de groupe et les règlements de comptes familiaux, sans qu’on sache bien à quoi ils servent, sinon à faire avancer un récit un peu nébuleux par à-coups assez forcés.
Meriem Serbah, la bonne surprise du film
Les interprètes sont par ailleurs plutôt remarquables, et notamment une superbe actrice qu’on souhaiterait voir plus souvent : Meriem Serbah, découverte dans La Faute à Voltaire d’Abdellatif Kechiche, puis vue dans Bled Number One de Rabah Ameur-Zaïmeche. Drôle, émouvante, elle est aussi admirable dans la colère que dans les larmes. C’est la bonne surprise du film.
Les Miens de Roschdy Zem, avec lui-même, Sami Bouajila, Meriem Serbah, Maïwenn (Fr., 2022, 1 h 45). En salle le 23 novembre.
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