Ce film sud-africain raconte un double état minoritaire. Celui de la communauté Xhosa, qui fait passer à ses membres masculins un rite initiatique à la fin de l’adolescence impliquant une circoncision brute de brut, sans analgésique ; et celui de Xolani qui découvre son homosexualité (et celle d’un camarade), orientation sexuelle absolument proscrite et taboue chez […]
Ce film sud-africain raconte un double état minoritaire. Celui de la communauté Xhosa, qui fait passer à ses membres masculins un rite initiatique à la fin de l’adolescence impliquant une circoncision brute de brut, sans analgésique ; et celui de Xolani qui découvre son homosexualité (et celle d’un camarade), orientation sexuelle absolument proscrite et taboue chez les Xhosas.
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Pour son premier film, John Trengove (qui est blanc) raconte cette histoire de l’extérieur, en se tenant à l’écart des préjugés. Son approche mêlant empathie et distance anthropologique passe par les scènes un peu pénibles de circoncision et de cicatrisation (même si aucun plan n’est explicitement graphique) ainsi que quelques ventres mous dramaturgiques.
Puissance, sensibilité et authenticité
Mais le casting (mêlant comédiens et membres de la tribu Xhosa) confère au film puissance, sensibilité et authenticité, à commencer par le charismatique Nakhane Touré, qui est paraît-il un chanteur connu dans son pays.
Non exempt de scories et faiblesses, Les Initiés a le mérite de poser des mots et des images sur des non-dits pesants et de questionner la pertinence de la survivance de certaines traditions.
Les Initiés de John Trengove (Af. du Sud, All., P.-B., Fr., 2017, 1 h 28)
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