Un village en Autriche, dans les années 20 : des servants et servantes héritent de la ferme de leur maître décédé. Cette richesse inattendue va susciter des tensions au sein du groupe, tout en leur attirant l’hostilité des propriétaires terriens du voisinage. Stefan Ruzowitzky a concocté là une petite fable sur l’éternelle lutte des classes, […]
Un village en Autriche, dans les années 20 : des servants et servantes héritent de la ferme de leur maître décédé. Cette richesse inattendue va susciter des tensions au sein du groupe, tout en leur attirant l’hostilité des propriétaires terriens du voisinage. Stefan Ruzowitzky a concocté là une petite fable sur l’éternelle lutte des classes, le fonctionnement autoreproductible du pouvoir et le conflit entre être et avoir. Le tout est filmé très soigneusement, façon peinture bucolique du début du siècle. Mais justement, Les Héritiers pèche par cette trop grande lisibilité des thèmes, par sa facture trop léchée. Les opprimés sont opprimés et le film est clairement de leur côté, les oppresseurs oppressent et le film les charge sans nuance : tout est normal, prévisible, à sa place. L’académisme pictural du style renforce cette impression d’un film figé, dépourvu de véritable dialectique interne, où les enjeux (qu’ils soient thématiques ou formels) sont posés dès le début pour ne plus bouger. Les Héritiers est une jolie carte postale du passé qui ne parle jamais au présent.
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