En ce sinistre mois de juin, les géants sont partout. Après les inénarrables baudruches de la Coupe du monde, en voici donc de nouveaux, encore plus statiques. Il s’agit de pylônes à haute tension qu’une équipe de chômeurs s’emploient à repeindre avec la dernière énergie en chantant des chansons country. C’est beau, un pylône, surtout […]
En ce sinistre mois de juin, les géants sont partout. Après les inénarrables baudruches de la Coupe du monde, en voici donc de nouveaux, encore plus statiques. Il s’agit de pylônes à haute tension qu’une équipe de chômeurs s’emploient à repeindre avec la dernière énergie en chantant des chansons country. C’est beau, un pylône, surtout filmé d’hélicoptère, et on en voit rarement au cinéma. Dans Les Géants, ils sont filmés sous toutes leurs coutures métalliques, en multipliant les angles audacieux, les prises de vues acrobatiques. Si l’on dit que Les Géants est un premier film anglais et que le scénariste paresseux est celui de The Full monty, on n’a plus grand-chose à ajouter : Sheffield en proie à la crise, des chômeurs typiques et, au milieu, une jeune routarde australienne aimant l’escalade qui tombe amoureuse du farouche chef de groupe, Pete Postlethwaite, quadragénaire complexé. Tout cela se laisse regarder avec pas mal d’incrédulité et cette petite histoire anodine ne tient debout que grâce à la solidité des pylônes. Déclarer son amour à des lignes à haute tension, pourquoi pas, mais de là à en faire un film, c’est une autre histoire.
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