Pour leur 27e édition, les Etats généraux du film documentaire investissent une fois de plus le village de Lussas, petit coin de paradis enfoui dans les confins de l’Ardèche.
Avec son petit millier d’habitants, son opulent vignoble et ses vestiges gallo-romains, le petit village de Lussas, confiné dans le nord de l’Ardèche, a tout du coin bucolique, idéal pour ressourcer sous le soleil de la mi-août. Ca tombe bien, les Etats généraux du film documentaire investissent le lieu pour leur 27e édition. De quoi concilier détente et stimulation corticale.
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Riche d’une programmation vertigineuse (le catalogue compte 168 pages) mettant à l’honneur des films de tous horizons, le festival diffusera comme chaque année un large panel de documentaires, défrichant sans cesse de nouvelles manières de représenter le réel. En plus des 24 films de la sélection Expériences du regard, la programmation Histoire du doc reviendra sur la production documentaire en Chine, au Pays-Bas, en Allemagne et au Brésil à travers des films, parfois inédits, portant un regard singulier sur l’histoire de leur pays. La Route du doc sera quant à elle dédiée au cinéma documentaire espagnol et proposera une sélection de films mêlant l’Histoire à l’intime, exhumant des oeuvres jusque là invisibles.
Rétrospective Michael Snow
Au programme également, une rétrospective consacrée à Michael Snow, artiste canadien à l’oeuvre protéiforme. A la fois plasticien, peintre, photographe et musicien, il fut aussi une figure incontournable du cinéma expérimental des années 1960-70 avec notamment son film Wavelenght (1967). Le cinéaste britannique Marc Karlin fera également l’objet d’une rétrospective, l’occasion de (re)découvrir l’oeuvre d’un cinéaste militant, travaillant la forme documentaire à travers le prisme de l’activisme politique.
Parmi les films à ne pas rater, deux avants-premières : Little Go Girls d’Eliane de Latour qui suit l’itinéraire des « Go » jeunes filles ayant fui leur familles contraintes de vendre leur corps dans les ghettos d’Abidjan, et Les Bois dont les rêves sont faits de Claire Simon, portrait singulier et lyrique du bois de Vincennes. La projection du documentaire Homeland (Iraq Year Zero) de Abbas Fahdel, oeuvre monumental de 5h30 chroniquant la vie quotidienne en Irak avant et après l’invasion américaine devrait elle aussi constituer l’un des moments forts du festival.
Trois ateliers visant à mettre le spectateur au coeur du dispositif d’un film documentaire sont également prévus. De la scène thérapeutique à la mise en scène documentaire, Mutations du cinéma et La Fable documentaire proposeront ainsi aux festivaliers trois expériences participatives innovantes.
Le festival a lieu du 16 au 22 août. Toutes les informations sur le site officiel des Etats généraux du film documentaire. La programmation complète est consultable ici.
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