Publiées ce 8 mars, ces deux études dressent un constat relativement positif à propos de la parité dans la production de films français.
Ces études, portant sur la parité dans les secteurs de l’audiovisuel et du cinéma de fiction, couvrent la décennie 2011-2020. Premier constat : en 2020, les femmes intermittentes représentent 43 % des personnes employées sur des productions audiovisuelles françaises, et 42 % de celles employées dans la production de films de fiction. Si la pandémie a cruellement fait diminuer le nombre d’intermittent·es, la proportion féminine est restée sensiblement la même dans les deux secteurs.
Mais la répartition des femmes en matière de postes est encore relativement inégale : en effet, 46 % des personnes artistes (réalisateur·rices, acteur·rices, figurant·es) sont des femmes, tandis qu’elles représentent seulement 40 % des technicien·nes non-cadres et 38 % des technicien·nes cadres. Parmi les artistes, on retrouve une majorité de femmes sur les films au budget compris entre 4 et 7 millions d’euros : pour les films de plus de 15 millions d’euros, 38 % des artistes sont des femmes.
Les actrices sont jeunes et les techniciennes, plus nombreuses
Concernant les actrices de cinéma spécifiquement, les statistiques en fonction des tranches d’âge révèlent que 51 % d’entres elles ont entre 25 et 29 ans, tandis que moins d’un tiers ont entre 50 et 59 ans ; presque 70 % des acteurs de plus de 40 ans sont des hommes. Un constat tout autant valable dans l’audiovisuel.
Dans les postes de techniciennes, on peut se réjouir cependant que les assistantes réalisateur·rices et les monteuses soient majoritaires par rapport aux hommes. On observe également une hausse dans les métiers de prise de vue, prise de son, dans les décors, dans la régie et dans la direction de casting, où la part de femmes a plus que doublé en dix ans, passant de 30 % à plus de 70 % pour les non-cadres, et de 50 % à 80 % pour les postes de cadres.
Des écarts de salaires toujours désastreux
En ce qui concerne les revenus, seuls trois métiers présentent des écarts de salaires en faveur des femmes : les métiers de la réalisation et de l’image montrent, à l’inverse, un écart de plus de 33 % entre les salaires, à l’avantage des hommes. Les acteurs et actrices sont rémunéré·es de façon plutôt équitable jusqu’à 60 ans, âge à partir duquel les hommes touchent 20 % de plus que les femmes en moyenne.