Immense film sur la passion amoureuse et ses ravages. Au début du siècle dernier, Claude, un jeune bourgeois français, se lie d’amitié avec deux sœurs galloises, Anne et Muriel. Il demande la main de cette dernière. Après quelques mois de séparation et au grand soulagement de sa mère, Claude reprend son indépendance, devient critique d’art, […]
Immense film sur la passion amoureuse et ses ravages.
Au début du siècle dernier, Claude, un jeune bourgeois français, se lie d’amitié avec deux sœurs galloises, Anne et Muriel. Il demande la main de cette dernière. Après quelques mois de séparation et au grand soulagement de sa mère, Claude reprend son indépendance, devient critique d’art, multiplie les conquêtes. Il retrouve un jour Anne, dont il deviendra l’amant, tandis que Muriel se réfugie dans le mysticisme… « Ce n’est pas un film d’amour physique, mais un film physique sur l’amour », explique Truffaut à la sortie des Deux anglaises et le continent, réalisé après une grave dépression. Truffaut malmène en effet sa pudeur naturelle et ose affronter des thèmes et des images délicates à filmer, comme l’évocation de l’onanisme de Muriel ou la tache de sang virginal qui envahit l’écran (« il y avait du rouge sur son or »). Si aimer est une joie et une souffrance, le film ne retient que la souffrance. Adapté d’un roman de Henri-Pierre Roché, comme Jules et Jim, Deux Anglaises… appartient à la veine intimiste et douloureuse de l’œuvre de Truffaut, nourrie de ses propres expériences. « La vie est faite de morceaux qui ne se joignent pas », déclare Muriel. Le cinéaste tranche dans l’épaisseur romanesque du sujet pour en extraire différentes époques, faites de retrouvailles et d’éloignements, d’étreintes et de ruptures, de correspondances et de silences. Le film le plus bouleversant de François Truffaut.
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