Le cinéma d’Alain Jessua raconte de façon plus ou moins heureuse toujours la même histoire : des personnages fous pris dans un système encore plus fou. Ici, un peintre en mal de reconnaissance (Wadeck Stanczak, des cheveux en plus, du talent en moins) passe un contrat avec le diable déguisé en marchand d’art (Ruggero Raimondi […]
Le cinéma d’Alain Jessua raconte de façon plus ou moins heureuse toujours la même histoire : des personnages fous pris dans un système encore plus fou. Ici, un peintre en mal de reconnaissance (Wadeck Stanczak, des cheveux en plus, du talent en moins) passe un contrat avec le diable déguisé en marchand d’art (Ruggero Raimondi qui n’est pas chiche dans le haussement de sourcil satanique). La gloire contre le talent, c’est-à-dire l’âme. Scénario faustien classique, avec la dimension fantastique qui n’a jamais fait peur à Alain Jessua. Malheureusement, dès les premières scènes, rien ne va plus. Image pourrie, dialogues convenus comme jamais (« Comme j’aimerais avoir beaucoup de succès à l’exposition de demain ! », « J’aime beaucoup ce que vous faites »…), acteurs hétérogènes et souvent faux, intrigue impossible, situations vulgaires, montage approximatif… On est très vite gêné par un tel ratage. C’est Gérard de Villiers se prenant pour Oscar Wilde, le monde de la peinture caricaturé par un roman-photo. Alain Jessua signe ici son plus mauvais film ce qui n’est pas peu dire.
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