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Guillaume Nicloux aime les contrées lointaines. Celle de la vallée de la mort aux Etats-Unis, où un couple réapprend à s’aimer sur les traces d’un enfant perdu dans Valley of Love, celles des plaines de Mongolie, où une mère se rend pour comprendre les origines de son fils dans Le Concile de pierre.
De deuil et d’espaces étrangers, il en est encore question dans Les Confins du monde, son dernier film présenté à la Quinzaines des réalisateurs. On y suit l’enlisement dans la jungle de Robert Tassen (Gaspard Ulliel), jeune militaire français dont le frère a été massacré sous ses yeux lors de la guerre d’Indochine. Commence alors pour lui un errance tant intérieure que territoriale, le pays devenant un immense bourbier dans lequel le personnage se laisse happer. Au cours de cette descente aux enfers -le film évoque presque explicitement Apocalypse Now et Au coeur des ténèbres de Joseph Conrad- le personnage rencontrera un écrivain lucide interprété par Gérard Depardieu, qui tentera de calmer ses pulsions meurtrières. Iconographie des corps brisés, mise en scène âpre redoublée d’une exploration des névroses guerrières et sexuelles, Les Confins du monde promet un grand retour pour Guillaume Nicloux.
Le film sortira le 5 décembre 2018.
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