“Les petites gens” de la cinémathèque sont-ils condamnées à l’oubli ? Depuis l’émoi suscité par la vidéo d’une jeune femme dénonçant les conditions de travail au sein de la Cinémathèque française, les choses n’ont guère évolué selon Libération. Entre précarité et management sous pression C’est le 1er février, jour de passation de pouvoir à la tête de […]
« Les petites gens » de la cinémathèque sont-ils condamnées à l’oubli ? Depuis l’émoi suscité par la vidéo d’une jeune femme dénonçant les conditions de travail au sein de la Cinémathèque française, les choses n’ont guère évolué selon Libération.
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Entre précarité et management sous pression
C’est le 1er février, jour de passation de pouvoir à la tête de la Cinémathèque française entre Serge Toubiana et son successeur, Frédéric Bonnaud, que cette vidéo qui totalise aujourd’hui plus de 66 000 vues avait été diffusée. Anna Bosc-Molinaro, la jeune femme en question, expliquait avoir été employée dans l’agence de sous-traitance de l’accueil de la Cinémathèque. Face caméra, elle racontait les conditions très difficiles des « petites gens » soumises à la précarité, des pressions et un management brutal.
Dans une enquête fouillée, Libération raconte qu’à part un communiqué lapidaire du nouveau directeur annonçant une réunion avec City One (l’agence de sous-traitance en question ndlr), la situation n’a guère évolué. Frédéric Bonnaud (ex-directeur des Inrocks ndlr) n’a pas donné suite aux demandes d’entretien de Libé.
« Rien n’est dit, rien n’est fait »
Sur France musique, le nouveau directeur de la Cinémathèque s’était contenté de dire :
« Je pense qu’hôtesse d’accueil, caissier, guichetier ou ouvreuse, ça doit rester des petits jobs d’étudiants, au risque de choquer. Moi, je ne me vois pas signer un CDI à vie pour que quelqu’un vende des billets à la Cinémathèque ».
Interrogé par Libération, un agent regrette ce manque de réactions :
« On ne comprend pas, on pensait que l’arrivée d’un nouveau visage permettrait d’impulser un renouveau, mais rien n’est dit, ni fait »
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