LES CHEYENNES (CHEYENNE AUTUMN)Un regard superbe sur la souffrance du peuple indien et Monument Valley.En 1918, les Cheyennes abandonnent la réserve où ils dépérissent pour rejoindre la terre de leurs ancêtres. Le film de John Ford est l’histoire de cette marche et évoque la fin des guerres indiennes et la souffrance d’un peuple voué au […]
LES CHEYENNES (CHEYENNE AUTUMN)
Un regard superbe sur la souffrance du peuple indien et Monument Valley.
En 1918, les Cheyennes abandonnent la réserve où ils dépérissent pour rejoindre la terre de leurs ancêtres. Le film de John Ford est l’histoire de cette marche et évoque la fin des guerres indiennes et la souffrance d’un peuple voué au génocide ou à une assimilation humiliante. Il serait injuste de voir dans Les Cheyennes un retournement tardif de John Ford en faveur de la cause indienne. La Charge héroïque, La Prisonnière du désert, sans parler du Sergent noir, témoignent déjà d’un respect sincère pour les Indiens et d’un profond mépris pour toute forme de ségrégation. Les Cheyennes souffrit d’un tournage chaotique, victime du désintérêt chronique de Ford et de la maladie de Spencer Tracy, remplacé par Edward G. Robinson. Si le film perd en unité de ton et en complexité, il gagne en beauté pure. Le projet est entravé par un discours pour une fois univoque (le film prend d’emblée le parti des Indiens), mais Ford prouve son art génial de la digression (l’épisode avec James Stewart) et surtout son amour des paysages sauvages, posant un ultime regard, peut-être le plus beau, sur Monument Valley. Un grand film de vieillesse, inégal mais passionnant, avant le chef-d’œuvre final, Frontière chinoise.
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
{"type":"Banniere-Basse"}