Inquiètes quant à la situation des intermittents du secteur audiovisuel, les associations de techniciens du cinéma et de l’audiovisuel ont adressé le 23 mars une lettre au ministre de la Culture, disponible sur le site du Film Français.
A la suite de l’annonce du confinement par le gouvernement, et après la fermeture des cinémas sur le territoire français, c’est également les tournages en cours qui ont dû être interrompus pour une durée indéfinie. Les associations de techniciens du cinéma et de l’audiovisuel ont donc envoyé le 23 mars une lettre ouverte au ministre de la Culture, Franck Riester, pour évoquer la situation des intermittents du secteur et demander des précisions sur les annonces gouvernementales spécifiques à la filière – le 18 mars, Riester annonçait la levée d’une aide d’urgence de 22 millions d’euros pour le milieu de la culture.
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
Les associations précisent ainsi dans cette missive, relayée sur le site du Film Français : “Pour celles et ceux d’entre nous dont les productions, au stade de la préparation, du tournage ou de la post-production, étaient en cours, il n’apparaît pas clairement que les mesures de soutien à l’activité partielle annoncées par le président de la République relèvent de notre secteur d’activité. Nos employeurs s’interrogent et, parfois, souvent (?), choisissent de ne pas y avoir recours. Nous vous serions reconnaissants, Monsieur le ministre, de leur assurer qu’ils sont inclus dans ces mesures (et nous avec !). N’est-il pas envisageable que ce dispositif soit, plutôt que laissé à la seule libéralité de nos employeurs, rendu automatique et ce faisant accordé de plein droit aux personnels sous contrat de travail ?”
>> A lire aussi : Vincent Macaigne : “La crise du coronavirus pose la question de l’individuel et du collectif”
“Garantir un revenu minimum de survie”
La lettre continue en ces termes : “Pour celles et ceux d’entre nous qui se trouvent entre deux contrats de travail, ou dont le contrat est suspendu sans indemnité depuis le début de la crise, il nous apparaît comme nécessaire qu’un moratoire sur les franchises salaire (autrefois appelées carences) soit décrété sans délai, afin de garantir un revenu minimum de survie, dans une période dont le terme est incertain, à celles et ceux qui sont réputés avoir « trop travaillé » l’an dernier. Pouvez-vous, Monsieur le ministre, veiller à ce que chaque intermittent-e à jour de ses droits puisse jouir de l’entièreté de ses allocations, et qu’elles ne les lui soient pas reprises lorsque la crise sanitaire aura pris fin ?”
Cet appel au ministre a été signé par de nombreuses associations représentant les différents corps de métiers du secteur de l’audiovisuel et du cinéma : chefs opérateurs, directeurs de production, accessoiristes, costumiers, régisseurs, cadreurs, monteurs, et d’autres encore.
>> A lire aussi : Confinement : le gouvernement annonce des mesures de soutien aux intermittents
{"type":"Banniere-Basse"}