Dans la grande famille des Tatave du cinéma, je demande la branche italienne, aka les brothers Paolo et Vittorio. Après Tolstoï (Le Soleil même la nuit était librement inspiré du Père Serge), ils s’attaquent ici au roman de Goethe. C’est forcément mettre la barre très haut. Oliveira s’est bien gardé de confier à ses confrères […]
Dans la grande famille des Tatave du cinéma, je demande la branche italienne, aka les brothers Paolo et Vittorio. Après Tolstoï (Le Soleil même la nuit était librement inspiré du Père Serge), ils s’attaquent ici au roman de Goethe. C’est forcément mettre la barre très haut. Oliveira s’est bien gardé de confier à ses confrères son secret de jouvence et ils échouent pathétiquement à donner forme à cette éternelle figure amoureuse qu’est le quatuor. Deux couples sont bloqués dans une grande maison à la campagne. Qui finira avec qui ? Goethe avait posé l’équation. Il fallait trouver les axiomes cinématographiques pour la résoudre, et les Taviani n’y sont pas arrivés. Ils partaient avec quelques handicaps : un casting hétérogène, une postsynchronisation calamiteuse, une production visiblement anémique. Mais c’est à eux qu’échoit la responsabilité de ces grands mouvements de caméra manifestement incontrôlés, de ces zooms qui feraient ricaner n’importe quel caméscopeur du dimanche… C’est triste à écrire, mais les héros sont fatigués.
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