LES 9 VIES DE THOMAS KATZPas plus clair que Matrix mais beaucoup plus punk, un film en forme de big-bang esthétique. L’Apocalypse est annoncée pour demain. Son héraut ? Un extraterrestre qui débarque dans le Londres actuel. Puisqu’il n’a pas de visage, il va transiter de corps en corps pour mener à bien la destruction […]
LES 9 VIES DE THOMAS KATZ
Pas plus clair que Matrix mais beaucoup plus punk, un film en forme de big-bang esthétique. L’Apocalypse est annoncée pour demain. Son héraut ? Un extraterrestre qui débarque dans le Londres actuel. Puisqu’il n’a pas de visage, il va transiter de corps en corps pour mener à bien la destruction du globe. Le chef de la police, tout aussi étrange, va tenter de le contrecarrer. Punk’s not dead ? Réponse férocement affirmative avec ce film aussi créatif qu’anar. Tout comme son ange exterminateur, la mise en scène de Ben Hopkins, trublion anglais, est polymorphe, assemble les pans de cinéma comme des pièces de tissu déchirées attachées par des épingles à nourrices. Hopkins allie ainsi l’expressionnisme allemand à la grandiloquence de Derek Jarman, greffe de force le loufoque des Monty Python à la cruauté de Tod Browning…
Avant d’avoir expliqué le pourquoi de son compte à rebours, Hopkins a déjà allumé la mèche d’un big-bang formel qui explose dans l’idée d’un Dieu vigile, gardien des images, éteignant un à un tous les écrans du monde. On n’est pas très loin de l’Architecte de Matrix Reloaded. On n’y comprend pas forcément grand-chose de plus qu’au cyber-catéchisme des frères Wachowski, mais comment ne pas lui préférer cette autre tentative de construire un univers, quand elle est moins confuse et plus radicale ?
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