Après les 25 meilleurs films français du XXIe siècle, le site américain IndieWire compile les vingt-cinq meilleures interprétations féminines du siècle actuel sous forme de liste.
Habitué des listes en tout genre sur le cinéma (meilleurs films français, de science-fiction…), le site américain IndieWire s’est une nouvelle fois livré à un exercice complexe en proposant une liste des vingt-cinq meilleures interprétations d’actrices parmi les films sortis durant les dix-huit années écoulées du XXIe siècle.
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Si la France reste bien représentée avec 4 actrices présentes (Isabelle Huppert, Emmanuelle Riva, Marion Cotillard et Juliette Binoche ), ce sont les actrices américaines qui dominent sans surprise le classement. Plusieurs autres nationalités sont également distinguées, dont le Chili (trois actrices) et la Corée du Sud (deux représentantes). Découvrez la liste ci-dessous :
Isabelle Huppert dans Elle
Uma Thurman dans Kill Bill
Sandra Hüller dans Toni Erdmann
Paulina Garcia dans Gloria
Jeon Do-yeon dans Secret Sunshine
Viola Davis dans Fences
Daniela Vega dans Une Femme fantastique
Naomi Watts dans Mulholland Drive
Ellen Burstyn dans Requiem for a dream
Laura Linney dans Tu peux compter sur moi
Emmanuelle Riva dans Amour
Marion Cotillard dans La Môme
Scarlett Johansson dans Under the Skin
Charlize Theron dans Monster
Kirsten Dunst dans Melancholia
Brie Larson dans States of Grace
Halle Berry dans A l’ombre de la haine
Leila Hatami dans Une Séparation
Anne Marsen dans Girl Walk // All Day
Quvenzhané Wallis dans Les Bêtes du Sud sauvage
Catalina Saavedra dans La Nana
Juliette Binoche dans Copie Conforme
Kim Hya-ja dans Mother
Natalie Portman dans Jackie
Björk dans Dancer in the Dark
Un souci de diversité
Sur les vingt-cinq actrices citées, ce sont sept nations différentes qui sont représentées : les Etats-Unis (13), la France (4), le Chili (3) la Corée du Sud (2) et enfin l’Islande, l’Iran et l’Allemagne avec chacune une représentante. Une surprise donc, et un effort marqué de diversité, dans un contexte ou la cinéphilie américaine telle qu’elle apparaît dans ce type de listes est souvent très ethnocentrée. Côté cinéaste, c’est le réalisateur danois Lars von Trier qui est le mieux représenté en étant le seul avec deux films cités (Dancer in the Dark et Melancholia). Pour les Françaises, on retiendra les présences d’Isabelle Huppert pour son personnage tourmenté et complexe dans Elle ainsi que la défunte Emmanuelle Riva pour son interprétation poignante dans le Amour de Michael Haneke, avec lesquelles nous noterons les présences de Marion Cotillard (La Môme) et Juliette Binoche (Copie conforme).
Quelques prises de risques bienvenues viennent se glisser dans ce classement avec d’abord la très bonne surprise de cette liste : la présence de Daniela Vega, actrice transsexuelle et superbe dans Une Femme fantastique, sorti cette année. Elle interprète le personnage de Marina, femme transgenre en plein deuil de son amant et chahuté par ses proches, la jugeant comme un « être contre-nature ». Egalement présente, l’actrice/danseuse Anne Marsen pour Girl Walk // All Day, oeuvre seulement disponible sur la plateforme Vimeo, ainsi que l’actrice la plus jeune à être nommé aux Oscars, à savoir Quvenzhané Wallis, sélectionnée à seulement l’âge de 9 ans pour Les Bêtes du Sud Sauvage.
Autre enseignement de cette liste, son penchant académique pour des actrices reconnues et récompensées dans divers festivals internationaux et autres cérémonies de remises de prix. Nous comptons quatre prix d’interprétations féminines à Cannes (Björk dans Dancer in the Dark, Juliette Binoche dans Copie conforme, Jeon Do-yeon dans Secret Sunshine et Kirsten Dunst dans Melancholia), un prix d’interprétation à Berlin (Leila Hatami dans Une Séparation), trois césarisée et dix actrices nommées aux oscars.
Un travers qui nous fait regretter l’absence du fabuleux couple d’actrices Adèle Exarchopoulos et Léa Seydoux dans La Vie d’Adèle, de Maggie Cheung dans le In the mood for love de Wong Kar-wai, des nombreuses interprètes étourdissantes de Pedro Almodovar… On regrette également le choix du rôle pour Charlize Theron (Monster) dont la performance dans Mad Max Fury Road en Furiosa est devenue le centre de gravité contemporain de l’héroïsme au féminin. Là encore une façon de minorer le cinéma de genre au profit du prestige movie taillé pour les oscars.
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