William Friedkin, autrefois apprécié pour L’Exorciste ou French Connection, désormais plus célèbre pour ses prises de position ultraréacs, persiste et signe avec ce film malhonnête et déplaisant. L’Enfer du devoir raconte le procès pour homicide d’un officier modèle accusé d’avoir donné l’ordre de tirer sur une foule de manifestants lors de l’évacuation de l’ambassade des […]
William Friedkin, autrefois apprécié pour L’Exorciste ou French Connection, désormais plus célèbre pour ses prises de position ultraréacs, persiste et signe avec ce film malhonnête et déplaisant. L’Enfer du devoir raconte le procès pour homicide d’un officier modèle accusé d’avoir donné l’ordre de tirer sur une foule de manifestants lors de l’évacuation de l’ambassade des Etats-Unis au Yémen. Le film s’enfonce rapidement dans une défense volontariste des soldats de carrière contre les politiciens et l’opinion publique. Il flatte aussi de manière difficilement supportable le racisme anti-arabe du public occidental. Un pourri de la Maison Blanche a en effet détruit la cassette prouvant l’innocence du marine, cette brave machine à tuer au service de la bannière étoilée : l’enregistrement vidéo montrait que les perfides musulmans ne jetaient pas que des pierres, mais que femmes, vieillards et enfants étaient armés jusqu’au voile intégriste de pistolets mitrailleurs et de grenades… L’abjection ordinaire du cinéma propagandiste hollywoodien.
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