Un classique du fantastique, où des enfants mutants terrorisent un village.De Wolf Rilla, on ne sait pas grand-chose, sinon qu’il est né à Berlin en 1920, fils du comédien Walter Rilla, expatrié en Angleterre en 1934, et qu’il a effectué toute sa carrière de cinéaste dans ce pays. Il y tourne une vingtaine de films, […]
Un classique du fantastique, où des enfants mutants terrorisent un village.
De Wolf Rilla, on ne sait pas grand-chose, sinon qu’il est né à Berlin en 1920, fils du comédien Walter Rilla, expatrié en Angleterre en 1934, et qu’il a effectué toute sa carrière de cinéaste dans ce pays. Il y tourne une vingtaine de films, dont Les Bijoux du pharaon dans lequel il dirige son père. Mais l’unique titre de gloire de Rilla reste ce film fantastique, Le Village des damnés, auquel John Carpenter conférera indirectement le statut de classique en réalisant un remake peu remarquable en 1994. Véritable ovni du cinéma anglais, Le Village des damnés, adapté d’un roman de John Wyndham (The Midwich Cuckoos), renouvelle magnifiquement le thème des extraterrestres infiltrés parmi les humains, en faisant d’innocents bambins les réceptacles et relais d’un maléfice venu de l’espace. Dotés de superpouvoirs mentaux (télépathie, facultés hypnotiques), des enfants nés dans un village britannique sont anormalement blonds et leurs yeux brillent d’un feu étrange. En butte à l’hostilité de la communauté, les moutards mutants causent la perte de ceux qui tentent de les détruire. Ce film serait passé inaperçu s’il ne témoignait d’une rigueur inhabituelle, que n’aurait pas reniée Jacques Tourneur lui-même. Et, ce qui ne gâche rien, le rôle principal, celui de Gordon Zellaby, scientifique qui étudie le cas étrange de ces petits monstres, est interprété par le grand George Sanders, qui s’inflige dans le film une fin violente, préludant un peu à son suicide tragique, douze ans plus tard, dans un hôtel de Barcelone. Ajoutons que John Carpenter, en insérant la couleur, des effets spéciaux et une violence explicite à ce conte froid et épuré, n’a fait que l’abâtardir. On lui pardonnera ce faux pas et on (re)verra l’original.
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