Un non-film où des fantoches se baladent dans Paris.
Film attrape-nigauds, car ses interprètes ne sont pas a priori des ringards totaux. Que viennent faire dans cette galère la belle Marina Hands et les respectables Mathieu Demy et André Wilms ? Mystère. Toujours est-il que ces déambulations nocturnes et parisiennes, filmées en vidéo asthénique, ne ressemblent à rien. Cette affligeante bluette exhibe un monde conservé dans le formol, qui n’existe plus depuis cinquante ans : Antoine, employé de banque, retrouve les habitués d’un bistrot, dont la camaraderie stéréotypée rappelle le cinéma de papy, pas la réalité actuelle. Pour le reste, on se contente de faire déambuler les uns et les autres dans Paris, croisant constamment Marina Hands qui incarne une gentille oie humanitaire, angoissée par l’exécution d’un condamné américain. Un tunnel de banalité, d’ennui, de bons sentiments faciles, qui s’achève comme il a commencé : dans la platitude. L’absence de moyens n’est pas une excuse. Voir l’israélien Frozen Days, tourné avec rien, mais stylé et bourré d’idées.
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