LE FILM : Emir Kusturica n’a pas volé son prix de la mise en scène à Cannes en 1989. De la mise en scène, il n’y a que ça dans cette fresque lyrique sur la marginalité tzigane traversée de visions à la Chagall. Dans les détails, ça ne tient pas trop la route. Tout est surligné, […]
LE FILM : Emir Kusturica n’a pas volé son prix de la mise en scène à Cannes en 1989. De la mise en scène, il n’y a que ça dans cette fresque lyrique sur la marginalité tzigane traversée de visions à la Chagall. Dans les détails, ça ne tient pas trop la route. Tout est surligné, sur-folklorisé, sur-éclairé. Mais peu importe. La beauté de ce barnum insensé provient de son mouvement, de sa fuite en avant à travers une Europe primitive et païenne, de son instabilité permanente qui lui permet d’échapper au réalisme poétique à l’italienne, au fellinisme convenu. Une œuvre opératique transcendée par la musique, qui vient d’ailleurs de devenir un opéra représenté à Paris.
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LE DVD : Un DVD entier de bonus cerne les thèmes et éléments du film de façon scolaire mais exhaustive. Le plus surprenant : un court métrage sur la mégalomanie kusturicienne, qui dépasse la musique et le cinéma. En effet, ce grand fou s’est construit un village entier dans les Balkans, Küstendorf, avec salle de projection dédiée à son œuvre et magasin vendant des jus de fruits à son effigie.
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