Est-il encore nécessaire d’expliquer que Le Seigneur des anneaux est l’histoire de Frodon le Hobbit qui hérite d’un anneau magique. Il devra effectuer un long et périlleux périple pour détruire cet instrument de pouvoir afin qu’il ne tombe jamais entre les mains des forces du Mal, aidé par un groupe de Hobbits, un magicien, un […]
Est-il encore nécessaire d’expliquer que Le Seigneur des anneaux est l’histoire de Frodon le Hobbit qui hérite d’un anneau magique. Il devra effectuer un long et périlleux périple pour détruire cet instrument de pouvoir afin qu’il ne tombe jamais entre les mains des forces du Mal, aidé par un groupe de Hobbits, un magicien, un Elfe, un Nain et deux Hommes. C’est la Communauté de l’Anneau.
Si cet événement cinématographique est bien parti pour enchanter les admirateurs du bouquin de Tolkien et les fans d’heroic fantasy, force est de constater que la merveille des merveilles annoncée par certains n’est pas au rendez-vous.
Le cahier des charges est pourtant rempli : Peter Jackson a eu les moyens et le temps nécessaires pour adapter convenablement le livre à l’écran. Malgré la passion du cinéaste, le résultat final ressemble plus au fruit d’une opération logistique parfaitement huilée qu’à un bon film de cinéma. On ne quitte jamais le niveau de l’enluminure. Si la production n’a pas lésiné sur les costumes, décors et trucages, on constate que la mise en scène est trop fonctionnelle, avec un abus facile du ralenti, et que les seuls plans qui brillent par leur virtuosité sont ceux entièrement réalisés par ordinateur.
Pourtant la fin du film laisse espérer que les deux prochains segments, passée une introduction un peu hasardeuse, seront plus passionnants.
Il serait vain de reprocher au film de Jackson, cinéaste potache et obsessionnel, de ne pas être génial. Il porte à l’écran une œuvre littéraire adulée par des millions de lecteurs, mais qu’on a le droit de trouver mortellement ennuyeuse et très mal écrite. Idem pour le film. Le Seigneur des anneaux, avec son mauvais goût et son style laborieux, serait donc un modèle exemplaire d’équivalence cinématographique par rapport à la trilogie de Tolkien. On nous permettra de rester sceptiques et de ne pas délirer devant le manichéisme, le mysticisme écolo et l’esthétisme kitsch de ce bourratif spectacle de Noël.
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