Réalisme social contre fantastique : match nul.
Deux charmants ados, un garçon et une fille, camarades de classe et de surcroît voisins, s’inventent un monde dans la forêt qui acquiert une matérialité dangereuse. Ce conte fantastique pour enfants, succédané du Monde de Narnia dû aux mêmes producteurs, a quelque chose de génial dans son principe de base, qui consiste à donner d’abord une place importante à la réalité, au contexte social dans lequel vivent les héros (principalement leurs problèmes relationnels au collège), puis à faire surgir subrepticement le fantastique qui, par contraste, semble vraiment fortuit, extraordinaire. Hélas, la réalisation, aseptisée au dernier degré, n’est pas à la hauteur de cette idée, et la partie fantastique reste trop embryonnaire, éclipsée par le mélo social. Il aurait fallu un Shyamalan pour rendre vraiment dérangeant le fait qu’on convoque ou invoque le surnaturel et qu’il se mette soudain à prendre forme, contre toute attente, pour le meilleur et pour le pire. Il faut croire encore plus fort au pouvoir du cinéma.
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
{"type":"Banniere-Basse"}