Dans un entretien accordé à Vulture, Lorcan Finnegan, réalisateur du récent thriller Vivarium, s’est exprimé quant à la ressemblance étrange entre son film, sorti en salle le 11 mars, et les conséquences causées par la pandémie de coronavirus.
Dans les grandes lignes, Vivarium, qui suit un couple de bobos prisonniers d’un quartier résidentiel, parle avant tout de l’horreur d’être pris au piège chez soi, avec, en bonus, une santé en déclin. Un pitch qui semble étrangement similaire à la crise sanitaire actuelle engendrée par le coronavirus. Cette réflexion a aussi étonné le réalisateur du film Lorcan Finnegan qui, lors d’une interview accordée à Vulture, a avoué être effrayé de voir qu’“il y a beaucoup de parallèles bizarres [entre la crise actuelle et] Vivarium”.
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“Les films sont un peu comme un fil conducteur du subconscient”
Pour le jeune cinéaste, “les films sont un peu comme un fil conducteur du subconscient qui relie tout, les films ne sont que la manifestation de nos d’angoisses”. Plusieurs saynètes et intrigues de son film témoigneraient de cela, notamment l’image du “couple coincé à la maison avec un enfant qui les rend fous”, ou encore les besoins constants des humains de “regarder des choses sur un écran qu’ils ne peuvent pas vraiment comprendre”.
Par ailleurs, “le personnage de Jesse développe une toux mystérieuse, une maladie, précise le cinéaste. Il y a des sacs mortuaires. Il y a même des illustrations dans le livre que Gemma lit qui montrent cette étrange sorte de virus sphérique. Ils se font même livrer toutes leurs affaires dans des colis comme tout le monde le fait maintenant. Les parallèles sont un peu effrayants”.
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“Les gens ont accepté les choses en une semaine”
Pour le processus de création de son film, Lorcan Finnegan explique qu’il s’est longuement interrogé sur la crédibilité de son synopsis, en se demandant notamment si “les gens accepteraient ce genre de choses”. Le cinéaste a finalement été “étonné de voir comment les gens ont accepté les choses en une semaine” concernant l’épidémie de Covid-19. Et de conclure : “Notre cerveau se déplace si rapidement. Il devient presque instinctif de se laver les mains si souvent et de se méfier de toute sorte de sonnerie de porte en quelques jours seulement.”
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