Polar qui vaut surtout par le jeux de ses acteurs.
Sous son titre paulloupsulitzérien, Le Prix de la loyauté cache un polar centré sur une famille de flics new-yorkais bon teint bientôt noyautée par une affaire de corruption. Le film partait sur de bonnes bases grâce à un casting impeccable, avec Jon Voight en patriarche soucieux et surtout deux beaux spécimens de premiers rôles US à la masculinité troublée : Edward Norton (l’intello tranquille qui veut se faire plus gros qu’un bœuf) et Colin Farrell (le chien fou autodestructeur). De facture honorable (mise en scène sur le vif et photographie métallique qui va avec), Le Prix de la loyauté arrive un poil tard et ne s’élève jamais au-delà de sa condition de film de série B, ses modestes ambitions ayant déjà été vues ailleurs et en beaucoup mieux, qu’il s’agît de la tragédie (ici, les frères rivaux et une épouse cancéreuse) chez James Gray ou de la condition du flic ambigu à la télévision (The Shield, Sur écoute). Atrides arides, Serpico (encore) repiqué : le sacrifice familial se laisse regarder, mais davantage comme un film à prix sacrifié – il est dans les cartons depuis deux ans.
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