Joli film fantastique thaïlandais un brin trop formaté.
Il ne s’agit pas d’un pensum scolaire, mais d’un film de fantôme(s) thaïlandais. Conjoncturellement, il tombe mal car il va être éclipsé dès la semaine prochaine par une rafale de trois œuvres nipponnes du même genre mais bien plus radicales. Si l’on s’attend à une lecture inventive, voire tordue du thème, on risque d’être frustré. Cette histoire d’un adolescent se liant d’amitié avec le spectre d’un condisciple noyé – qu’il est le seul à voir – ne mange pas de pain et exprime de façon plutôt élégante le passage à l’adolescence. Mais il y a quelque chose de trop carré, pour ne pas prononcer le mot fatal (académique), dans la mise en scène, qui donne l’impression que le cinéaste passe un examen d’entrée à Hollywood. Heureusement, la facture techniquement correcte n’empêche pas quelques échappées oniriques.
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[La version longue des critiques issues du journal paraît sur les Inrocks.com Cinéma deux mois après publication.]
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