Le réalisateur de l’excellent « Karnaval » rate son retour avec une resucée à la mode de chez nous du film contestataire US des années 70.
Le retour d’Erick Zonca, une décennie après le succès de La Vie rêvée des anges, a-t-il donné le coup d’envoi d’un revival des cinéastes portés disparus ? Officiant dans la catégorie “premier film remarqué”, Thomas Vincent a ravi autrefois avec sa chronique fantaisiste Karnaval, qui révéla le jeu doux dingue de Testud, en plus d’un style rien qu’à lui. Après, ce sont trop de doutes, trop d’heures passées devant les thrillers US, et le désir puéril, comme chez Canet, de les reproduire à l’identique dans nos régions. Le Nouveau Protocole n’a omis aucun rouage du film de complot (un bûcheron et une jeune altermondialiste aux trousses de géants de l’industrie pharmaceutique), mais ce zèle envers le genre ne se fait pas sans dommage : pas sans un geste de cinéma neutralisé, rendu nul, zéro. Les couleurs de Karnaval sont parties. A la place, des dialogues ternes et une mise en scène détendue comme un vieux slip.
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