LE MOULIN DES SUPPLICESUn bijou du cinéma gothique transalpin des années 60.En Hollande, un étudiant vient suivre les cours d’un prof de sculpture. Il tombe sur un misanthrope qui habite un moulin réputé pour son carillon macabre composé de mannequins représentant des scènes de martyres. Il découvre aussi l’existence secrète de sa fille, sorte de […]
LE MOULIN DES SUPPLICES
Un bijou du cinéma gothique transalpin des années 60.
En Hollande, un étudiant vient suivre les cours d’un prof de sculpture. Il tombe sur un misanthrope qui habite un moulin réputé pour son carillon macabre composé de mannequins représentant des scènes de martyres. Il découvre aussi l’existence secrète de sa fille, sorte de spectre nymphomane d’une stupéfiante beauté (Scilla Gabel, sœur en maléfice de Barbara Steele). Le Moulin des supplices appartient au second âge d’or du cinéma fantastique, né entre la fin des années 50 et le début des années 60 en Europe après un premier apogée dans les années 30 à travers la production hollywoodienne. En Angleterre, Terence Fisher se livra à des versions en couleurs des grands mythes littéraires déjà adaptés par le studio Universal. Les cinéastes italiens, au contraire, préférèrent commettre des variations érotico-sadiques plus hétérogènes où se mêlent démence, perversions et sorcellerie. Moins célèbre que Le Masque du démon de Mario Bava ou Les Vampires de Riccardo Freda, Le Moulin des supplices n’en est pas moins une réussite du fantastique gothique transalpin. Ferroni parvient à installer une atmosphère inquiétante grâce à l’utilisation remarquable des décors et une photographie magnifique qui exalte les tons mordorés et cramoisis. Le thème de la régénération sanguine, les va-et-vient entre la vie et la mort, le rêve et la réalité, la pâleur cadavérique et la flamme du désir charnel trouvent ici une illustration d’une vénéneuse splendeur plastique.
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