Portrait d’une bergère chinoise à la recherche d’un nouvel époux pour subvenir aux besoins de sa famille.
Les bergers du Mariage de Tuya ont beau appartenir à un monde arrêté dans le temps, ils ne sauraient être plus éloignés des jeunes et gracieux bergers du dernier Rohmer. Intimement lié au travail, l’amour se présente ici comme la cinquième roue du carrosse peu féerique qui trace la route semée d’embûches d’un couple dans une contrée perdue de la Chine. Depuis l’accident de son mari, Tuya doit prendre en charge seule la garde de leur troupeau de moutons. La dureté de ce labeur la contraint à chercher un nouvel époux qui l’aidera à subvenir aux besoins de sa famille, mais la bergère n’envisage cette possibilité qu’à condition que le père de ses enfants reste vivre à ses côtés. Censés s’exprimer en creux, les sentiments de Tuya peinent à percer la surface de ce film au charme principalement exotique, qui s’abrite souvent derrière la beauté des paysages et se fige dans la répétition plus qu’il ne creuse en profondeur les tiraillements de son héroïne.
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