Barbès fête la renaissance du Louxor, après deux mois prolifiques en cinéma et en manifestations. Rendez-vous le vendredi 5 juillet avec Les Meridian Brothers.
Dans le quartier, ils l’appelaient « la verrue ». Abandonné pendant vingt ans à la poussière, aux chiens et aux piqûres un peu louches, le bâtiment du Louxor, en plein Barbès, fait désormais rayonner ses façades néo-égyptiennes.
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Deux mois après sa résurrection, l’association Paris-Louxor monte le son vendredi 5 juillet avec, les Meridian Brothers, les Djs de Stay Calm! et l’ethio-jazz de Arat Kilo pour clôturer en joliesse leur première série de manifestations.
Comme le Louxor n’est pas une boîte de nuit mais un cinéma classé art et essai, la soirée se déroulera au Divan du Monde, dès 19 heures. Sur le palais des organisateurs, la bière – fournie par la brasserie de la Goutte d’Or – aura un goût un champagne: leur cinéma mythique, pour lequel il ont œuvré depuis trois ans, fait exploser les prévisions d’entrées.
3e salle française en terme de billets vendus la première semaine de son exploitation, 6 000 visiteurs en moyenne par semaine, le succès du nouveau Louxor, s’il se tempère légèrement, ne se dément pas. Une petite transfiguration pour un quartier qui ne comptaient que deux salles de cinéma et très peu de lieux culturels. « La seule chose qu’on puisse regretter, c’est un manque de mixité sociale ». note Laurent Laborie, le président de Paris Louxor. « 60 à 70% des habitués résident dans les environs, mais viennent le plus souvent du même coin. »
A Barbès, la frontière sociale est visible: D’un côté de la ligne 2 du métro, les senteurs de la Goutte d’or. De l’autre, les appartements calmes du 9e et 10e arrondissements. Plus haut, les balcons chics du Sacré-Cœur. Si le melting pot dans une salle d’art et d’essai n’est pas gagné d’avance, « c’est un travail à entreprendre. Et que nous avons commencé », parachève Laurent Laborie. Trois ans avant l’ouverture du Louxor, l’association organisait déjà, périodiquement, des « Ciné-couscous », avec semoule à volonté. Désormais, puisque les projections et les pop-corn sont payants, la mairie et la direction du cinéma ont mis en place des tarifs avantageux, faisant tomber le ticket à 6 euros pour les moins de 18 ans, 5 euros pour les séances du matin et 3 euros pour les groupes.
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