À l’affiche de “Barbie”, l’actrice d’origine australienne, tout juste 33 ans, a déjà conquis Hollywood. Retour express sur sa filmographie.
Depuis sa révélation en 2013 devant la caméra de Martin Scorsese dans Le Loup de Wall Street, Margot Robbie a bâti une carrière qui l’a propulsée au rang de star de cinéma. Actrice et cofondatrice de la société de production LuckyChap Entertainment en 2014, Margot Robbie s’est affirmée comme l’un des visages matriciels d’Hollywood, qui sait passer allégrement d’un blockbuster à un film indépendant.
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Margot Robbie a su ingénieusement contourner le système hollywoodien enfermant les actrices dans leur beauté. Dans un premier temps célébrée pour sa plastique, Margot Robbie s’est avec le temps affirmée comme une actrice politique et féministe, émancipée de l’étiquette de femme sexy. À l’occasion de la sortie du film Barbie ce mercredi 19 juillet, retour sur sept rôles-clés qui ont marqué sa carrière fulgurante.
Le Loup de Wall Street de Martin Scorsese (2013)
Margot Robbie arrive sous les projecteurs hollywoodiens de manière fracassante. À 23 ans, l’actrice découverte dans le soap australien Les Voisins décroche un rôle déterminant dans Le Loup de Wall Street. Lors des essais, elle n’hésite pas à gifler Leonardo DiCaprio et retient aussitôt l’attention de Martin Scorsese. Pour le réalisateur, elle est un mélange de trois immenses actrices : Ida Lupino “pour son audace émotionnelle”, Carole Lombard “pour son talent comique” et Joan Crawford “pour sa ténacité”.
Dans ce film qui dénonce les travers du milieu de la finance et ses coulisses décadentes, l’actrice incarne la femme de Jordan Belfort, le trader incontrôlable joué par Leonardo DiCaprio. Si de prime abord, le personnage vêtu de rose bonbon est empreint de minauderie et présenté comme le cliché typique de “femme trophée”, la suite du film métrage laisse apparaitre une personnalité moins lisse qui réagit effrontément aux frasques de son mari. Si sa prestation dans le rôle Naomi Belfort lui vaut sa première récompense de l’Empire Award du meilleur espoir féminin, son personnage reste néanmoins sexualisé et stéréotypé.
Diversion de Glenn Ficarra et John Requa (2015)
Après sa révélation internationale dans le film de Martin Scorsese, Margot Robbie court le risque de se voir proposer que des personnages similaires. Consciente du danger, l’actrice déjoue l’attente en s’essayant au rôle de hors-la-loi dans un polar dont elle partage l’affiche avec Will Smith. Elle y joue une jeune pickpocket se transformant peu à peu en criminelle endurcie.
Suicide Squad de David Ayer (2016)
Dans cette production DC prétendument concurrente des superhéros Marvel, Margot Robbie retrouve Will Smith pour jouer avec esprit la poupée tueuse et loufoque Harley Quinn. Malgré la densité du casting qui réunit Jared Leto, Cara Delevingne, Ben Affleck ou encore Viola Davis, l’interprétation d’Harley Quinn apparaît comme l’attraction du film et permet d’en compenser les nombreux écueils.
Moi, Tonya de Craig Gillespie (2017)
En 2017, son compatriote australien Craig Gillespie saisit tout le potentiel de Margot Robbie et lui offre le rôle principal de Moi, Tonya, celui de la star déchue du patinage artistique Tonya Harding. Le biopic coproduit avec sa société de production LuckyChap Entertainment, créée trois ans plus tôt, retrace le scandale en 1994 de la patineuse ayant commandité une violente agression sur sa rivale de l’époque, Nancy Kerrigan. En dépit de sa blessure, Kerrigan était toutefois parvenue à décrocher la médaille d’argent aux Jeux olympiques la même année, tandis que Tonya avait échoué à la 8e place. Cette défaite marquera une longue descente aux enfers pour l’ex-championne.
La performance torturée et grandiose que propose Margot Robbie lui vaut sa première nomination à l’Oscar de la meilleure actrice. Si son tour de force ne lui permet de recevoir la récompense, finalement remportée par Frances McDormand pour sa prestation dans Three Billboards¸ il est sans nul doute un accélérateur de particules pour la carrière de l’actrice.
Marie Stuart, reine d’Écosse de Josie Rourke (2019)
Dans le premier film de Josie Rourke, Margot Robbie incarne brillamment la reine triomphante Élisabeth Ire en rivalité avec sa cousine Marie Stuart, interprétée par Saoirse Ronan. Puissante mais solitaire, Margot Robbie apparaît coiffée d’une perruque fauve, en collerette dentelée, les lèvres rouge sang comme des plaies ouvertes sur un visage diaphane rongé peu à peu par la vérole. Face à la phallocratie nocive et délétère de sa cour, la reine n’a d’autre choix que d’imposer sa tyrannie. Devant l’insistance de sa rivale déchue qui réclame le trône qui lui revient de droit, Élisabeth Ire se bat pour garder la couronne d’Angleterre et fera exécuter Marie Stuart en 1587.
Once Upon a Time… in Hollywood de Quentin Tarantino (2019)
Dans le conte hollywoodien de Quentin Tarantino, Once Upon a Time… in Hollywood, Margot Robbie prend les traits solaires et délicats de la célèbre Sharon Tate, assassinée par la secte de Charles Manson dans sa villa des collines de Los Angeles le 9 août 1969.
En col roulé noir, minijupe et bottes blanches, Margot Robbie est l’incarnation des sixties. La beauté de l’actrice jaillit au détour d’une scène mémorable, lorsqu’elle se rend dans un cinéma pour découvrir Matt Helm règle ses comptes, dans lequel elle partage l’affiche avec un Dean Martin en fin de règne. Savourant la victoire de son personnage au cours d’un combat contre Nancy Kwan, l’héroïne s’émerveille de se voir et d’être vue, faisant s’imbriquer fiction et réel. Par effet de flare, la lumière du projecteur dessine un halo autour du visage ravi de l’actrice.
Babylon de Damien Chazelle (2023)
À l’instar du film de Tarantino, Babylon suit peu ou prou la même structure chorale, avec trois personnages qui tentent de s’imposer dans l’industrie hollywoodienne à un moment de bascule de la transition du muet au parlant, à la fin des années 1920. Dans le film, Margot Robbie partage de nouveau l’affiche avec Brad Pitt et joue une actrice survoltée en quête de célébrité, qui sait faire surgir la lumière que cherche la caméra. Brillant en star du muet, Nellie LaRoy s’imprime remarquablement dans l’atmosphère frénétique de cette plongée hollywoodienne des années folles.
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