Théo, violeur récidiviste en proie à ses démons, se lie avec une jeune femme, à peine détachée d’un père ambigu. Qualité et défaut de ce film : la patience du cinéaste déployée pour dépeindre deux solitudes à coups de cadres désertés, de lumières chiches et de regards dans le lointain. La même attention est prêtée […]
Théo, violeur récidiviste en proie à ses démons, se lie avec une jeune femme, à peine détachée d’un père ambigu. Qualité et défaut de ce film : la patience du cinéaste déployée pour dépeindre deux solitudes à coups de cadres désertés, de lumières chiches et de regards dans le lointain. La même attention est prêtée à un viol et à un apprentissage dans une chocolaterie, jusqu’à l’excès, donnant l’impression de scènes en trop – et que le spectateur est lui-même parfois de trop. Glasner réussit d’abord à filmer la montée du désir dans ce qu’elle peut avoir de tendre mais surtout de violence sourde : lorsque Théo se met à suivre des femmes avec qui il ne peut communiquer, on pense à des filatures lo-fi à la Sueurs froides, fascinées et révulsées. Dommage que les personnages à la fois longuement dessinés et opaques se désagrègent dans le finale : une illustration du titre (pesant) qui se voudrait nuancée, mais est tout juste pataude. On aurait aimé le réalisateur plus libre.
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