Au cinéma Le Brady à Paris, le 28 novembre, le documentaire “Le Kibboutz, un rêve israélien” sera l’occasion d’un débat sur l’avenir de cette utopie communautaire, qui renaît en Israël sous la forme du kibboutz urbain.
Que reste-t-il des kibboutz, symbole d’un Israël progressiste et d’un sionisme laïque ? On oublie souvent que ces fermes collectives sont apparues dès le début du XXe siècle, donc bien avant la création de l’Etat d’Israël. Le premier a été créé en 1910 à Degania. Comme l’affirmait un de ses fondateurs, il s’agissait de fonder“une implantation où il n’y aura aucune exploitation de l’homme par l’homme !”
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
Ces pionniers étaient imprégnés des idéaux de socialisme et de progressisme, alors très présents dans les communautés juives du monde entier. Ils avaient fui les pogromes et les persécutions de la vieille Europe, à la recherche de la paix et d’une forme de vie plus humaine, basée sur le partage et la vie en commun. Les kibboutz étaient une utopie en action, inspirée par les idées socialistes du parti Hachomer Hatzaïr, né en Europe centrale.
Une utopie toujours vivante
Les kibboutz, qu’il ne faut pas confondre avec les colonies d’implantations dans les Territoires occupés, ont connu une grave crise, mais sont toujours restés fidèles à ces idéaux généreux. Le mouvement renaît et se modernise en s’adaptant au monde moderne avec le kibboutz urbain, une façon de renouer “avec les idéaux d’Israël”, comme l’explique le chercheur Olivier Martel dans Slate, qui a rencontré en Israël ces nouveaux kibboutzim, à la recherche, comme beaucoup de jeunes du monde entier, lassés du consumérisme et du carriérisme, d’une façon de vivre plus authentique et plus riche de sens.
Le documentariste français Denis Khalifa est lui aussi parti sur les traces du passé et du futur de cette utopie toujours vivante. En sillonnant Israël, il nous fait découvrir des kibboutz aux orientations très différentes: kibboutz collectivistes comme autrefois, kibboutz urbains – nouveau courant qui attire la jeunesse idéaliste, et les kibboutz “privatisés”, le nouveau style qui adopte un mode de vie plus libérale.
La projection du film sera suivie d’un débat avec l’écrivain Claude Berger, sur le thème du kibboutz urbain, “une nouvelle formule pour remédier aux maux de notre société ? Un kibboutz urbain à New York et pourquoi pas à Paris ?”
Le Kibboutz, un rêve israélien, de Denis Khalifa, le 28 novembre à 20 heures, au cinéma Le Brady, 39, boulevard de Strasbourg, Paris Xe,
{"type":"Banniere-Basse"}