Adaptation cossue du best-seller de Muriel Barbery.
Comment une réalisatrice de 28 ans peut-elle débuter sa carrière avec une bluette aussi archaïque, sentant l’encaustique du studio d’antan ? Un conte de fées, dit-elle. Quel rapport entre le merveilleux selon Grimm ou Andersen et cette fable consensuelle ? Histoire forcément émouvante d’une concierge d’âge mûr qui rencontre un vieux Japonais ; une intello déguisée en épouvantail qui revit grâce à ce M. Ozu, homonyme et compatriote du cinéaste. Certes elle lit, elle est cultivée, certes il est raffiné, prévenant. Et alors ? La belle affaire ! Le pire n’est pas là. Le pire c’est le singe savant, la chipie surdouée qui commente tout ça d’une voix sentencieuse. C’est réalisé avec un doigté, une sorte de savoir-faire mordoré qui nous ramène aux pires heures du cinéma de qualité. Il y a plus de verve et de subversion dans Les Choristes ou Le Fabuleux Destin d’Amélie Poulain que dans cette bouillasse tiède.