Le groupe, qui stocke 80 % des films français, et œuvre à la restauration et conservation du patrimoine cinématographique, est en train de faire faillite. Son dirigeant, Jean Mizrahi, interpelle le gouvernement.
Le groupe Eclair ne vous dit peut-être rien, mais depuis plus d’un siècle, celui-ci œuvre à la restauration et conservation des films de cinéma. Leurs laboratoires étaient les premiers dans le développement, le traitement et le tirage de pellicules cinématographiques en France. Aujourd’hui orienté vers le numérique, le groupe restaure les vieux films, les conserve et les étalonne. Il conserve ainsi près de 80 % des films français et avait par exemple réalisé en 2011, la première restauration 4K en Europe avec Les Enfants du paradis de Marcel Carné.
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C’est dans un article du Monde que l’on apprend que le groupe Ymagis, propriétaire d’Eclair, pousse un cri d’alarme. En effet, avec 85 % de son chiffre d’affaires réalisé avec les salles de cinéma, le groupe est aujourd’hui l’un des plus affectés de l’industrie par la crise de coronavirus. Jean Mizrahi, son président, en appelle à l’Etat français pour l’aider à réunir les 16 millions d’euros d’ici fin mai, pour éviter un redressement judiciaire.
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Franck Riester, aux “abonnés absents”
Suite au refus des banques, Mizrahi n’a eu d’autres choix que de se tourner vers le ministre de la Culture : “Dans l’hypothèse où cet appel ne serait pas entendu, Ymagis n’aura d’autre alternative que de solliciter l’ouverture d’une procédure collective, qui pourrait mettre fin à la pérennité du groupe, ce qui aurait de lourdes conséquences pour ses 750 salariés” peut-on lire dans un communiqué. Le fond de développement économique et social (FDES), doté d’un milliard d’euros depuis la loi du 25 avril, a notamment permis de faire bénéficier d’un crédit de 35 millions d’euros le groupe Prestallis.
Mais pour l’instant, la situation n’avance pas et pour son dirigeant, l’attitude des banques est “incompréhensible” et “le ministre de la Culture est aux abonnés absents.”
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