Présenté à Berlin dans la section Forum 2023, le dernier long de Rabah Ameur-Zaïmeche avait déjà été remarqué au festival de Belfort… Un extrait d’une scène tendue de braquage a été divulguée.
On se croirait dans un western, sauf que la banlieue parisienne a remplacé le désert et que la diligence est troquée contre une camionnette noire. Ces premières images nocturnes d’un braquage armé filmé à l’épaule annoncent un polar noir particulièrement tendu… Le synopsis du film en dévoile un peu plus : “Un militaire à la retraite vit dans le quartier populaire des Bois du Temple. Au moment où il enterre sa mère, son voisin Bébé, qui appartient à un groupe de gangsters de la cité, s’apprête à braquer le convoi d’un richissime prince arabe…”
Le nouveau long métrage de Rabah Ameur-Zaïmeche semble renouer avec le premier coup d’éclat Wesh Wesh qu’est ce qui se passe. Loin des inconséquences politiques de l’esthétique complaisante d’un Romain Gavras et de l’imagerie fantasmée et dominante, le réalisateur a toujours brillé dans l’extrême acuité de son regard sur la banlieue. Le cinéma d’Ameur-Zaïmeche se démarque par sa sensibilité humaniste, ainsi que par sa puissance politique, qui célèbre en creux l’insurrection et la contrebande tout en charriant avec lui des utopies politiques (que ce soit dans Terminal Sud, ou ses films d’époque comme Les Chants de Mandrin ou Histoire de Judas).
Le Gang des Bois du Temple devrait sortir prochainement.