Remake d’un thriller seventies où Charles Bronson cède le rôle au toujours intéressant Jason Statham.
Au rayon héros d’action de vidéoclub, Jason Statham est un bon spécimen musculeux, non dénué d’une certaine grâce. L’acteur anglais est aussi malléable, charmant dans Braquage à l’anglaise, ou déréalisé en héros de jeu vidéo dans Hypertension.
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Ne manque au final qu’un vrai bon film à cet héritier de Schwarzenegger, Willis et Stallone – ce dernier l’ayant adoubé comme partenaire dans The Expendables. Le Flingueur relance la question de la transmission via ses pères putatifs meurtri(er)s qui s’entredéchirent : Statham, tueur à gages, exécute son mentor mais prend comme élève le fils de celui-ci.
Il s’agit d’un remake d’un film éponyme avec Charles Bronson, réalisé en 1972 par Michael Winner, trop connu pour son Justicier dans la ville, trop méconnu en portraitiste cynique d’une Amérique seventies en crise (Vietnam, Watergate) sous couvert de films de genre.
La version 2011 a le vernis clinquant, clippé mais efficace, d’une série B bruyante et furieuse, où Statham s’acquitte bien de son contrat limité – être cool et souple.
Comme dans le Bad Lieutenant d’Herzog, l’amoralisme trouve dans La Nouvelle-Orléans post-Katrina un beau terreau. Mais cela reste pâlot face à la misanthropie sèche de l’original, au ton entre Melville et French Connection.
On gagne en compensation une relation crypto-gay plus appuyée entre le maître et l’apprenti. Encore un effort et Statham nous fera son Last Action Hero ou son Rocky Balboa.
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