Avec cette seconde réalisation, Nicole Garcia déboulait là où on ne l’attendait pas du tout : une histoire d’hommes, de filiation père/fils, que l’on aurait bien vue confiée à la caméra d’un Sean Penn, par exemple. Trois frères séparés par les aléas de la vie (Gérard Lanvin, Bernard Giraudeau et Jean-Marc Barr) se retrouvent à […]
Avec cette seconde réalisation, Nicole Garcia déboulait là où on ne l’attendait pas du tout : une histoire d’hommes, de filiation père/fils, que l’on aurait bien vue confiée à la caméra d’un Sean Penn, par exemple. Trois frères séparés par les aléas de la vie (Gérard Lanvin, Bernard Giraudeau et Jean-Marc Barr) se retrouvent à l’enterrement de leur père, réunion qui sera l’occasion de remettre à zéro les compteurs du passé familial. Dommage que le film s’éparpille entre Barr, acteur décidément aussi fade qu’un topinambour cuit à l’eau, et Giraudeau qui n’est pas un personnage mais une pancarte signalant bien pesamment au spectateur que « non, l’homosexualité n’est pas une maladie ». Merci Nicole, mais on s’en doutait un peu. Heureusement, Le Fils préféré est béni par la performance superlative de Gérard Lanvin, personnage tourmenté par son présent et hanté par une énigme freudienne qui resurgit d’un passé refoulé. A la fois physique et intériorisé, Lanvin atteint ici une densité digne de l’Actor’s studio, épaisseur qui sauve le film d’une certaine psychologie convenue et lui donne tout son poids.
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