Une chronique de la vie en petite agglomération rurale qui
vaut surtout par le charme glamour de ses deux interprètes.
Avec Quand tu descendras du ciel, chronique de l’amitié entre un employé de mairie et un clochard picaresque, Eric Guirado révélait un certain talent pour camper des personnages, diriger des acteurs et s’inscrire dans une tradition de naturalisme social généreux à la Manuel Poirier. On retrouve ces qualités dans Le Fils de l’épicier, récit du retour au pays d’un fils prodigue, qui accepte par nécessité de reprendre la camionnette d’épicier ambulant de son père lorsque celui-ci tombe gravement malade. Le film devient alors l’observation tendre de la vie en minuscules communautés rurales, dans des patelins sans commerces, peuplés par des vieillards.
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La limite du film est son empressement à en résorber tous les conflits d’abord mis en place : l’amour impossible se réalise, les vieux ressentiments familiaux se dissipent par enchantement et le garçon des villes se sent finalement très bien au grand air des montagnes avec ses nouveaux amis septuagénaires. Repeint en rose, le naturalisme rural frôle la carte postale. La beauté et le charme des deux interprètes, Nicolas Cazalé et Clotilde Hesme, permettent malgré tout de suivre le voyage.
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