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C’est un film arraché à l’oubli. Celui d’un géant escamoté par bien des bassesses. Resté inachevé, tourné par intermittence entre 1970 et 1976, The Other Side of the Wind raconte le retour hollywoodien d’un vieux cinéaste (joué par John Huston) après un long exil en Europe. Derrière le psychédélisme propre à l’époque se dessine l’autoportrait mélancolique, comme brûlé par les sunlights, d’Orson Welles. Son histoire appartient désormais à la légende et est connu de tous : après avoir réalisé un premier film à 25 ans (Citizen Kane, indéboulonnable chef-d’œuvre) et enchaîné plusieurs grands films américains, le réalisateur a été contraint de fuir en Europe pour financer ses films dont certains n’ont jamais été terminés.
Caisse de résonance d’une déchirante solitude, The Other Side of the Wind semble être assombri, comme la plupart des films de Welles, par la déliquescence. C’est à Netflix que l’on doit la restauration et la fin du montage. Après une première mondiale au festival de Venise ce vendredi 31 août, le film débarquera sur la plateforme le 2 novembre avec un documentaire de Morgan Neville sur Welles dont le titre dit tout : They’ll Love Me When I’m Dead.
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