Une plongée d’un an dans la vie des travailleur·euses en lutte pour sauver leur aciérie. Brûlant d’actualité.
Pendant une année, Eric Guéret a filmé les salarié·es de l’aciérie Ascoval dont le rachat, incertain au moment du tournage, a in extremis évité la fermeture. De facture classique, le film possède une capacité d’écoute dont la proximité et l’intimité tissée permettent aux travailleur·euses de confier leur peur du lendemain qui ampute le sommeil, rendant le corps et la tête fébriles.
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Vision à échelle humaine de ce qui devint en 2019 un fait de société, le film saisit la mécanique des jeux de pouvoir engagés dans un tel sauvetage, et d’un gouvernement passant de soutien à ennemi.
Une violence d’Etat insidieuse et invisible
En filmant les interminables rendez-vous, sur place ou dans les couloirs de Bercy, le film ouvre aussi une réflexion implacable sur l’origine de la violence d’Etat insidieuse et invisible.
Le Feu sacré
peut alors se lire comme le premier chapitre d’
Un pays qui se tient sage
, film lui aussi brûlant d’actualité.
Le Feu sacré d’Eric Guéret (Fr., 2019, 1h33)
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