Le service de streaming a annoncé des mesures de soutien financier aux réalisateurs canadiens émergents, et ce, dans le cadre du festival international du film de Toronto.
Le Festival international du film de Toronto (TIFF) a annoncé, comme l’indique le Film Français, un accord d’une durée de trois ans avec la plateforme de streaming Netflix. Celui-ci consiste en l’octroi de financements à destination de réalisateurs canadiens émergents que le festival veut soutenir.
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Pour ce partenariat, Netflix s’engage à appuyer les programmes de soutien au cinéma canadien toute l’année et pendant le festival : “L’accord de Netflix de soutenir à la fois le Festival et le travail du TIFF tout au long de son année avec l’industrie cinématographique canadienne est le signe d’un engagement significatif”, indiquent les codirectrices du TIFF, Cameron Bailey et Joana Vicente. “Ces ressources viseront à accroître nos efforts en faveur de la parité hommes-femmes, des voix sous-représentées au cinéma, et de la promotion du meilleur du cinéma canadien.”
TIFF Industry soutiendra les créateurs canadiens émergents
Le programme que soutiendra Netflix s’appelle TIFF Industry, et organise des évènements et activités pour aider les nouveaux créateurs, et leur fournir un accompagnement professionnel. Il fait partie d’un fonds de 25 millions de dollars déjà agréé par la plateforme avec le gouvernement canadien en 2017 pour accompagner les créateurs locaux, en particulier les femmes et les communautés autochtones, francophones et LGBT +, selon le Hollywood Reporter.
Les termes de l’accord n’ont pas été dévoilés, mais on sait déjà qu’une partie de l’investissement sera réservée au lancement de trois évènements destinés au développement professionnel des créateurs canadiens. Et ce, selon l’équipe du festival, pour “aider le TIFF à accroître sa représentation dans le secteur et à élargir les opportunités pour les cinéastes, et leur permettr [e] d’approfondir leur métier et faire avancer leurs projets”.
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Scott Stuber, directeur de la division film de Netflix, a quant à lui déclaré que la plateforme, qui distribue son service en ligne au Canada depuis la fin 2010, se réjouissait de pouvoir soutenir les talents émergents locaux. “Cet investissement aidera le TIFF à accroître sa représentation dans l’industrie et à développer les possibilités pour ces cinéastes, ce qui leur permettra d’approfondir leur art et de faire progresser leurs projets”, a-t-il affirmé dans le Hollywood Reporter.
Une présence néanmoins controversée
Netflix désire en effet une présence accrue à Toronto. En février, la plateforme a mis en place un centre de production de films et de chaînes de télévision dans la ville canadienne, et a annoncé son soutien à l’industrie locale à plusieurs reprises – notamment à Banff, lors du festival de télévision qui a lieu là-bas, en annonçant un soutien aux talents autochtones et aux créateurs francophones non québécois.
Toujours selon le Film Français, on apprend que les autres sponsors n’approuvent cependant pas tous l’annonce de contrat, bien qu’aucun n’a réagi publiquement. On se souvient notamment que pour la dernière édition du festival, en septembre 2017, l’exploitant Cineplex (plus grosse entreprise d’exploitation de salles de cinéma au Canada) avait refusé la projection de films Netflix ou Amazon dans son Scotiabank Theatre, plus grande salle utilisée lors du festival.
De plus, certains acteurs de l’industrie cinématographique soupçonnent Netflix de vouloir « bien faire » en prenant ces mesures, pour avoir plus de marge de manœuvre quand le sujet de son imposition fiscale reviendra sur le devant de la scène au Canada. Le parlement canadien doit en effet étudier à nouveau cette thématique, au printemps 2020.
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