En solidarité avec le peuple ukrainien, le Festival de Cannes a déclaré ne plus recevoir, jusqu’à ce que la guerre en Ukraine cesse, de délégation russe.
À la manière des tournois de football internationaux qui ont déclaré ne plus recevoir de délégation russe dans leur manifestation, le Festival de Cannes a annoncé ce mardi 1er mars faire de même pour sa 75e édition : “Il a été décidé, sauf à ce que la guerre d’agression cesse dans des conditions qui satisferont le peuple ukrainien, de ne pas accueillir de délégations officielles venues de Russie ni d’accepter la présence de la moindre instance liée au gouvernement russe”, déclare l’équipe du Festival dans un communiqué.
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Un soutien sous forme de désolidarisation de la Russie, que Thierry Frémaux, délégué général, considère comme “modeste” sur Franceinfo : “C’est une façon pour nous de protester contre ce qui se passe là-bas. L’Europe est en guerre. Dans le monde du sport et de la culture, des voix se font entendre, et il fallait faire entendre la nôtre.”
Anti-Poutine
Ce soutien institutionnel résonne notamment avec la nomination de Julia Sinkevych à la présidence du jury du festival Séries Mania. En ce qui concerne les sélections de films, Thierry Frémaux a déclaré qu’il n’y aurait pas de boycott : “Les films russes que nous montrons sont anti-Poutine. Les cinéastes, quand ils prennent la caméra, c’est souvent pour dire des vérités que le peuple russe ne connaît pas, en raison de la manipulation de l’opinion.” Nous serons donc probablement amenés à voir au sein des sélections plusieurs productions russes, mais qui tendent à formuler des critiques politiques du gouvernement actuel, comme ce fut le cas par exemple pour La Fièvre de Petrov de Kirill Serebrennikov en 2021, ou bien Donbass de Sergeï Loznitsa en 2018.
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