Hugh Grant irrésistible en ex-idole pop des eighties.
Un tournant s’amorce dans la carrière du so lovely Hugh Grant : son regard bleu de séducteur, gentiment désabusé, un brin ironique et canaille, s’est orné de quelques rides. Mais comment vieillir au cinéma quand on a enchaîné les rôles de jeune premier dans des comédies sentimentales ? Le risque semble d’autant plus grand que l’acteur british n’est jamais vraiment sorti de ce registre-là. L’intelligence de ce sympathique Come Back est de lui trouver un rôle à la mesure de son changement, qui pose lui aussi la question de la longévité d’un artiste. Le pari n’est pas des moindres puisqu’il incarne ici une ancienne star des années 80, membre d’un boys-band à la « Wham! », aux figures de style particulièrement datées, de la coupe de cheveux Studio Line aux déhanchements élastiques. Bien que très réussi dans le genre, le clip qui ouvre les festivités laisse présager une approche comique usant de bout en bout la même corde parodique à la mode (souvent très mince). Or le film, étrangement hybride, a la bonne idée de replacer la musique et la comédie là où elles s’entendent le mieux, du côté des sentiments. La rencontre amoureuse entre Hugh Grant et Drew Barrymore se noue autour de la composition d’une chanson : elle sera les paroles, il sera la musique. Belle idée de retour gagnant qui aurait mérité d’être mieux soutenue par la mise en scène, mais qui nous offre un Hugh transformé, révélant une palette de jeu plus large que celle qu’on lui soupçonnait.
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