« Must have » du porno gonzo, le clic-clac conforte la pauvreté scénaristique du genre par l’anonymat de la déco.
En glanant des vidéos sur le net, on peut s’apercevoir qu’une nouvelle tendance est à l’oeuvre, qui peut résumer à elle seule l’état actuel du porno. Le gonzo amateur a remis au goût du jour un oublié des années 1980, accessoire indispensable de la chambre d’étudiant, qui a fait passer des nuits d’horreur à plus d’un d’entre eux : le clic-clac.
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Etant par définition multifonctions, le convertible permet, au choix, de faire la causette ou de dormir. Récupéré par le porno, celui-ci peut aussi servir pour la baise et met en lumière deux aspects du cul en temps de crise : la pauvreté du scénario et la pauvreté des décors.
Suspense insoutenable: le clic-clac va-t-il être déplié ?
La vidéo clic-clac commence toujours en mode canapé. Elle permet aux acteurs de se présenter devant la caméra, encore habillés. Le clic-clac est lui aussi encore recouvert de sa housse facilement reconnaissable grâce à ses motifs difficilement identifiables. L’interview sommaire des participants se conclut souvent par une fellation qui permet de tester la position assise.
C’est là que commence le suspense insoutenable, qui s’avère être l’unique « noeud » narratif de ce genre de vidéo : va-t-on passer à la pénétration, et donc, à la position lit à deux places? Dans les films les plus audacieux, on laisse le soin aux acteurs de déplier eux-mêmes le clic-clac, ce qui n’est pas sans risque puisque la plupart du temps, on se trouve dans la chambre de bonne du réalisateur et que les modèles ne sont donc pas familiers avec l’accessoire. Dans les vidéos les moins excitantes, un simple cut a permis au convertible de perdre sa housse et aux acteurs d’enfiler la capote.
Le porno Ikea ouvre les portes de l’imagination
Le porno « fait à la maison », ou porno Ikea, n’a cependant pas complètement tué la fiction. Il permet au contraire d’ouvrir des mondes infinis à l’imagination. En s’introduisant, comme par effraction, dans ces intérieurs décorés avec mauvais goût, l’Internet nous offre une plongée dans l’intimité de hardeurs du dimanche, et permet de rêver toutes ces vies inconnues.
Et si Untel était mon banquier, ou Telautre ma boulangère? A ce titre, deux sites hilarants collectent des photos porno en ne s’intéressant qu’à la déco. Luriddigs.com et la section « Obscene Interiors » sur justinspace.com commentent la collection de peluches sur les étagères ou le portrait des parents sur la cheminée. Et on peut être sûr d’une chose : à chaque fois que le cliché est pris dans le salon, le canapé, ni tout à fait le même ni tout à fait un autre est toujours un convertible.
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