Le Cinéma gore : une esthétique du sangLivre Au-delà de ses aspects caricaturaux, le cinéma gore mérite bien plus que sa réputation de spectacle pour ados attardés. Surtout quand on peut le considérer comme une importante avancée des rapports entre cinéma, réalité et voyeurisme. Ce que tente ce passionnant livre. Selon David Friedman, producteur américain, […]
Le Cinéma gore : une esthétique du sang
Livre Au-delà de ses aspects caricaturaux, le cinéma gore mérite bien plus que sa réputation de spectacle pour ados attardés. Surtout quand on peut le considérer comme une importante avancée des rapports entre cinéma, réalité et voyeurisme. Ce que tente ce passionnant livre. Selon David Friedman, producteur américain, ce sous-genre serait issu d’une profonde lassitude lorsque lui et Herschell Gordon Lewis bâillaient sur les tournages des nudies. Blood feast (1963), premier film recensé gore, est donc né du détournement d’une certaine frustration libidineuse. Puisqu’on ne peut pas montrer plus de corps le porno soft n’existe pas encore , montrons plus de chair.
Délicieux lorsqu’il tient Les Visiteurs et Germinal comme films gore, Le Cinéma gore captive au-delà d’un riche historique du genre (malheureusement limité aux pointures européennes et américaines) lorsqu’il s’attache à démontrer ses influences sur les autres facettes du cinéma. De certains films hollywoodiens aux innombrables frasques des petits maîtres de la série Z italienne en passant par les sordides snuff et autres mondo movies, Rouyer célèbre l’omniprésence du gore avec une telle ferveur qu’on lui pardonnera quelques omissions où est Brian Yuzna, génie actuel du genre ? Pourquoi ne pas aborder les liens filiaux entre Bava et Argento ?
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