Le cinéma français s’exporte plutôt bien aux Etats-Unis. A l’occasion d’un Rendez-vous avec le French Cinema,visite à New York, où l’on apprend qu’Un conte de Noël et Entre les murs sont plébiscités, que les cinéphiles américains connaissent parfaitement l’Histoire de France et que Kate Winslet et Sam Mendes sont un peu radins.
Fin février, c’étaient ses écrivains que la France envoyait en délégation à New York rencontrer leurs homologues américains lors de conférences publiques où Marjane Satrapi papotait avec Chris Ware, et où Marie Darrieussecq, Emmanuel Carrère et Jean-Philippe Toussaint conversaient avec des romanciers américains.
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Quinze jours plus tard, la ville fêtait le cinéma français. Une délégation de cinéastes débarquait à Manhattan à l’occasion du Rendez- vous with French Cinema, organisé par Unifrance (organisme responsable de la promotion du cinéma français à l’étranger) et le Lincoln Center, le mythique centre culturel entre Amsterdam Avenue et Broadway – siège du Metropolitan Opera. La programmation, qui comprenait dix-huit films français, pour la plupart sortis en France dans les mois précédents, était établie en concertation entre Unifrance et Richard Peña, responsable cinéma du Lincoln Center. Peña explique qu’il “essaie de représenter toute la diversité du cinéma français, des films populaires comme Faubourg 36, La Fille de Monaco ou Le code a changé de Danièle Thompson, des films s’inscrivant dans une oeuvre d’auteur au long cours – La Fille du RER d’André Téchiné, Les Plages d’Agnès, Villa Amalia de Benoît Jacquot, 35 rhums de Claire Denis –, des oeuvres novatrices de cinéastes encore à découvrir ici comme L’Autre de Pierre Trividic et Patrick Mario Bernard et des premiers films – L’Apprenti de Samuel Collardey, Versailles de Pierre Schoeller…”
Le soir de mon arrivée, Martin Provost, fraîchement césarisé pour son Séraphine, présente son film dans la grande salle du Lincoln Center. Elle est pleine. Beaucoup de spectateurs étaient déjà là lors de la séance précédente pour voir Le code a changé. Car ici, dans le tout petit marché que constitue le public qui voit des films en VO (il n’existe pas de films doublés aux USA), le fossé qui sépare notre cinéma indépendant de la frange la plus commerciale de l’industrie n’est pas toujours perçu. L’essentiel est que les personnages à l’écran s’expriment en français. Le critique A. O. Scott du New York Times apporte une nuance : “Ici, il y a deux types de spectateurs de cinéma français. Un public très cinéphile qui s’intéresse au cinéma comme à une forme artistique et aime dans le cinéma français sa part d’innovation la plus radicale : les films de Kechiche, de Desplechin, de Breillat. Et puis, un public plus large, plus âgé, qui va voir des films français comme il va dans un très bon restaurant français, pour une ambiance, des paysages, un mode de vie qui le font un peu rêver. On peut d’ailleurs appartenir aux deux catégories. C’est mon cas : j’adore La Graine et le Mulet mais j’aime aussi certaines comédies un peu légères, pleines d’actrices françaises sexy…”
Séraphine n’appartient pas à la seconde catégorie, pas vraiment non plus à la première (celle des grands films innovants), mais le public semble conquis. Lors du débat avec Martin Provost qui suit la projection, toutes les questions portent sur ce personnage d’exception (“Etait-elle connue en France ? Comment l’avez-vous découverte ?”) et l’actrice “amazing” qui l’interprète, Yolande Moreau. Parmi les films présentés au Rendez-vous, Séraphine compte parmi les quelques heureux qui ont déjà trouvé un distributeur américain : Music Box Films, une jeune société spécialisée dans les films étrangers.
Leur premier essai avec le cinéma français était OSS 117 : un bide complet. Mais le deuxième s’est avéré un carton : Ne le dis à personne de Guillaume Canet, soit plus de 6 millions de dollars de recettes, près de 900000 spectateurs et le meilleur score de l’année 2008 pour un film francophone (exceptées donc les productions Besson en anglais). Le petit milieu de l’exportation du cinéma français pense que la jeune société s’apprête à cartonner à nouveau avec la sortie de Séraphine, prévue en juin prochain. Pour l’instant, le film remplit les salles du French Festival, mais avec un public globalement assez âgé. Les amateurs plus jeunes se rendent en priorité dans l’autre salle du French Rendez-vous, celle de Greenwich Village, l’IFC Center, pour voir par exemple Versailles de Pierre Schoeller. Lors de la discussion qui suit la projection, un spectateur demande au cinéaste si le prénom que porte Guillaume Depardieu, à savoir Damien, dans ce film qui s’appelle Versailles, renvoie à la tentative d’assassinat de Louis XV par Robert François Damiens à l’intérieur du château de Versailles. Pierre Schoeller sourit en répondant que non, il n’y a pas pensé. Les cinéphiles américains curieux du cinéma de France maîtrise aussi parfaitement son Histoire.
LA DISTRIBUTION
L’IFC Center, lieu cinéphile extrêmement vivant, dont le hall est orné de T-shirts épinglés aux murs sur lesquels les noms des grands cinéastes (Bergman, Ozu, Fassbinder…) sont écrits avec la typo de groupes de hard-rock, appartient à IFC Entertainment, un groupe comprenant une chaîne de la télévision américaine spécialisée dans la diffusion de films indépendants et une société de distribution qui, ces dernières années, a travaillé plus spécifiquement dans l’exportation du cinéma français d’auteur. Abdellatif Kechiche, Olivier Assayas, Christophe Honoré, Catherine Breillat, Arnaud Desplechin, Philippe Garrel… sont montrés en Amérique par les soins d’IFC. On se rend dans leurs locaux au 18e étage du building Penn Plaza.
Ryan Werner, trentenaire sympathique, responsable marketing, nous reçoit dans son bureau un peu roots. Il décrit les stratégies d’IFC, dont l’une des plus notables est le développement de la VOD en parallèle à l’exploitation des films en salles. Désormais, les deux exploitations ne sont plus consécutives mais simultanées, et contrairement aux pronostics, la disponibilité du film en VOD ne phagocite pas du tout sa carrière dans les salles. Un conte de Noël, par exemple, vient de franchir le cap symbolique du million de dollars de recettes en salles, et 60 000 spectateurs dans le même temps l’ont visionné en VOD. Le film est un grand succès, ce dont se félicite Ryan Werner. “Cela faisait longtemps que le travail d’Arnaud Desplechin avait retenu l’attention du public cinéphile newyorkais. Mais ses précédents films avaient réalisé des recettes trois ou quatre fois moins importantes. Il manquait un déclic et il s’est produit sur ce film : grâce au titre, sa référence à Noël, le moment où on l’a sorti (en novembre, avant les fêtes), le casting, la présence de Deneuve que nous avons fait venir pour promouvoir le film et le thème bien sûr, une réunion de famille, qui est vraiment universel.”
Ryan espère que le phénomène se produira à nouveau sur L’Heure d’été d’Olivier Assayas, dont la sortie est prévue pour juillet. “Les films d’Assayas ont déjà été très appréciés par la presse. Irma Vep ou Demonlover ont vraiment leurs fans. Mais pour l’instant, il lui a manqué le film qui ouvrirait son cinéma à un public plus large. Je crois que L’Heure d’été a toutes les cartes en main pour ça. La mort d’un parent, la question de l’héritage, ça concerne tout le monde.”
IFC prévoit de communiquer essentiellement sur le nom du metteur en scène, de jouer la carte du grand film d’auteur, plutôt que d’utiliser la notoriété pourtant importante d’une de ses actrices principales. “Juliette Binoche est une des rares actrices françaises très connues ici, avec Deneuve et Huppert. Mais sur ce film, son image nous paraissait moins porteuse que la réputation d’Assayas. Nous n’allons pas la faire venir. En revanche, nous l’avions fait pour le Hou Hsiao-hsien. Elle avait fait beaucoup de presse et du coup Le Voyage du ballon rouge a réalisé quatre fois plus de recettes que tous les autres HHH.”
Le cinéma français reste le plus importé aux Etats-Unis : 42 films aux capitaux majoritairement français sont sortis en salles en 2008. Cela peut paraître bien peu, mais c’est infiniment supérieur au nombre de films asiatiques ou de n’importe quel autre pays d’Europe. La critique joue un rôle clé dans l’exploitation des films étrangers présentés seulement en version sous-titrée, mais Ryan Werner précise que “tous les critiques américains connaissent et apprécient le cinéma français. Au New York Times, par exemple, c’est plutôt A. O. Scott qui traite les films roumains, Manohla Dargis, le cinéma asiatique, mais toute l’équipe voit et écrit sur les films français.” Parce que le rôle de la presse est à ce point décisif dans la carrière des films, seuls ceux susceptibles d’intéresser la critique connaissent des sorties en salles. Les films français commerciaux comme MR 73 ou Cash avec Jean Dujardin sont seulement exploités en VOD.
Mais la VOD permet aussi l’explosion commerciale de films négligés en salles. “Les Anges exterminateurs de Jean- Claude Brisseau a été un véritable blockbuster en VOD. En fait, les gens étaient embarrassés de voir un film de ce type, avec autant de scènes de sexe, en salles. Mais ils se sont jetés dessus en VOD. Du coup, le prochain Brisseau, A l’aventure, ne sortira qu’en VOD.” Lorsqu’on demande à Ryan Werner quels sont les jeunes cinéastes français qu’il préfère, il cite sans hésiter Christophe Honoré dont IFC a distribué les quatre derniers films. Et dit aussi avoir adoré Tout est pardonné de Mia Hansen-Løve.
Quelques heures après avoir rencontré Ryan Werner d’IFC, nous rejoignons dans son bureau Michael Barker, un des deux dirigeants de Sony Pictures Classics. Il a d’abord dirigé United Artists Classics, puis Orion, et depuis 1992 Sony Pictures Classics. Il a au fil des ans distribué Le Dernier Métro de Truffaut, Cyrano de Bergerac, Indochine (oscar du meilleur film étranger) et plus récemment Les Choristes et Persepolis. Son dernier coup de maître est Entre les murs de Laurent Cantet.
Pour faire connaître le film au public américain, Sony Pictures Classics a peu mis en avant la Palme d’or cannoise, qui n’aurait qu’une faible valeur d’appel. “En terme d’image, c’était plus important que ce film français, réalisé par un cinéaste peu connu ici, fasse l’ouverture du New York Film Festival en octobre dernier, comme Pulp Fiction, The Queen ou Good Night, and Good Luck avant lui. Ça a créé un vrai buzz.” La campagne publicitaire a plutôt mis en avant le genre du film, explique Michael Barker, sur le mode : “Si vous avait aimé Esprits rebelles avec Michelle Pfeiffer et tous ces films sur des rapports élèves/ profs, alors ce film est le meilleur du genre, parce qu’il montre la vérité, débarrassée de son vernis hollywoodien.” L’aspect multiculturel du film a aussi été mis en avant. “Après l’élection d’Obama, le film était raccord avec l’air du temps. Un film étranger, avec des gamins de cultures différentes mais tous français…” A Washington, où la communauté noire constitue la majorité de la population, le film est sorti dans six salles, une combinaison énorme pour un film français. Entre les murs a d’ores et déjà rapporté 2,5 millions de dollars de recettes.
LA CRITIQUE
L’ambassade de France, dont les fenêtres donnent sur Central Park, reçoit pour déjeuner les cinéastes de la délégation française. Chaque film a sa table : Séraphine, Le code a changé, Versailles… A celle du Plaisir de chanter d’Ilan Duran Cohen s’est glissé un curieux personnage, une sorte de dandy quinquagénaire tout de noir vêtu, Michael Musto, responsable de la rubrique nightclubbing du Village Voice depuis 1984 (!), équivalent new-yorkais des Pacadis ou Eric Dahan parisiens, et dont les chroniques un peu trash suscitent un véritable culte. Le libertinage très dénudé du film d’Ilan Duran Cohen l’a enchanté et il a pressé l’ambassade pour se retrouver à sa table. Entre deux plats, il prend une photo d’Agnès Varda au numérique, bricole une interview sur le pouce avec la cinéaste et le tout prendra place dans la prochaine chronique, tressé à quelques confidences de porn-stars gays croisés dans des fêtes.
Le parcours promotionnel d’Agnès Varda comprend aussi des entretiens plus orthodoxes. Les Plages d’Agnès sortira en juillet prochain. Le lendemain du déjeuner à l’ambassade, elle rencontre successivement A. O. Scott, du New York Times, et Melissa Anderson, critique au Village Voice. Melissa Anderson est l’héroïne malheureuse de toutes les conversations au French Rendezvous : après trois ans de collaboration, le magazine Time Out l’a licenciée. Ceux qui me rapportent cette anecdote insistent sur la difficulté croissante pour les critiques de cinéma à conserver leur emploi. Ils comptent parmi les premières victimes de la crise qui affecte la presse écrite aux USA. Dans ce paysage en pleine secousse, les critiques du New York Times font figure de seigneurs. “C’est vrai que nous avons beaucoup de chance, dit A. O. Scott. Il y a au New York Times une tradition de liberté d’expression pour les critiques, aucune pression pour favoriser l’industrie hollywoodienne. J’ai pu faire l’ouverture critique sur La Graine et le Mulet sans que ce soit l’objet de tractations.” Le New York Times a même financé un voyage de Scott en Roumanie pour réaliser un reportage sur le jeune cinéma roumain après la Palme d’or de 4 mois, 3 semaines, 2 jours. Luxe et liberté donc, dans un contexte par ailleurs menaçant pour la critique, et donc pour les cinématographies qui sur le sol américain n’ont pas les moyens d’exister sans elle.
A. O. Scott admire Kechiche et Desplechin, mais aussi Rohmer et Chabrol et Un secret de Claude Miller. “Je sais qu’en France ce ne sont pas forcément les mêmes critiques qui aiment Kechiche et Claude Miller. Mais c’est intéressant de voir les films sans savoir précisément d’où ils viennent. Un secret parle sans sentimentalisme de l’Holocauste, de façon beaucoup plus fine et documentée que certains films hollywodiens comme The Reader, par exemple.” Défenseur de beaucoup de films d’auteur, Scott ne boude pas pour autant les blockbusters. Il n’aime pas beaucoup The Dark Knight – “Trop de prétentions intellectuelles rendent le propos confus. Le film au final ne dit rien de très clair sur la justice.” Mais il aime beaucoup Iron Man qui revisite selon lui “de manière ludique les codes du blockbuster en faisant exister le personnage de façon profonde et contradictoire”. Son top 3 de l’année 2008 place en numéro un Wall-E, suivi de 4 mois… puis de La Graine et le Mulet.
La cinéphilie de Melissa Anderson est moins centriste. Contrairement à beaucoup de ses confrères, elle n’aime pas Milk. “Gus Van Sant était le cinéaste parfait pour faire un biopic d’Harvey Milk, raconter l’itinéraire du militantisme gay de façon personnelle. Mais il a choisi de ne pas faire ce film au profit d’un autre, beaucoup trop conventionnel à mon goût.” Elle reproche aussi au cinéma français sa “fascination pour la bourgeoisie, comme dans les films d’Arnaud Desplechin”. Pour elle, les cinéastes français les plus intéressants du moment sont Jacques Nolot (Avant que j’oublie), Catherine Breillat (Une vieille maîtresse) et Serge Bozon (La France). Elle admire le cinéma d’Agnès Varda qu’elle a découvert dans les années 80 à l’université lors d’un cours de théories féministes. Puis lors de la sortie américaine des Glaneurs et la Glaneuse, elle a assisté au Film Forum à une rétrospective de toute son oeuvre. “Ça a été une expérience très forte. J’ignorais que son oeuvre était si prolifique, si variée dans ses formats, si inventive dans sa façon d’imbriquer la fiction et le documentaire.” Melissa Anderson a aussi une passion pour une actrice française, qu’elle a découverte dans Les Demoiselles de Rochefort : Françoise Dorléac. “J’ignorais son existence. J’ai été émue par son côté vivant, extraverti. Elle est apparentée à la Française la plus connue au monde, Catherine Deneuve, et pourtant personne ne la connaît ici. Elle est la soeur de l’ombre.” Melissa Anderson a écrit sur la comédienne une longue étude publiée dans Film Comment, la prestigieuse revue de cinéma américaine.
L’EXPLOITATION
Pendant que les critiques s’apprêtent à interviewer Agnès Varda, nous discutons avec l’exploitante qui va montrer son film en juillet, Karen Cooper du Film Forum. Créé en 1970, le Film Forum est un bastion de la cinéphilie new-yorkaise. Il a d’abord été la principale vitrine du cinéma expérimental américain : Warhol, Brakhage, Snow… Devenue directrice en 1972, Karen Cooper l’a ouvert sur le monde en montrant le jeune cinéma allemand (Schroeter, Wenders…), puis français. Le cinéma documentaire est aujourd’hui un des pôles les plus attractifs de la salle. Quelques jours après mon passage, le Film Forum sortira un documentaire sur le couturier Valentino qui remportera un vif succès.
La salle fonctionne selon un des modes dominants de la culture américaine : le non-profit. Dépourvu de subventions, le cinéma vit grâce à des donations de mécènes. Karen Cooper consacre les deux tiers de son temps à les démarcher. Dans le hall, un grand tableau rend hommage aux principaux donateurs de l’année (institutions, artistes, dont Woody Allen, industriels…) classés par ordre d’importance des dons. Nous avons ainsi la surprise de voir que Kate Winslet et Sam Mendes figurent parmi les dons de moins de 1 000 dollars – le prix d’une paire de chaussures pour Kate, me souffle une persifleuse membre de la délégation française.
Le soir, Les Plages d’Agnès est présenté triomphalement dans la salle du Lincoln Center. Le public fait une standing ovation à la cinéaste. Parmi ses rangs applaudit, enthousiaste, le cinéaste Jonathan Demme (Le Silence des agneaux). S’ensuit une longue discussion avec le public. Après le Rendezvous, Agnès Varda et sa fille Rosalie filent à Harvard présenter une rétrospective de son oeuvre et une installation – l’Université américaine bénéficiant de moyens financiers sans comparaison avec ceux de l’Université française pour organiser ce type de manifestations.
A l’issue de Rendez-vous with French Cinema, quatre films qui n’avaient pas de distributeurs sont en négociation : Le Plaisir de chanter, Bellamy, La Fille du RER et Villa Amalia. Versailles de Pierre Schoeller n’en est pas encore à cette étape, mais le cinéaste compte sur le prochain festival de San Francisco pour en trouver un. L’article bilan du New York Times souligne la grande qualité de la programmation. Mais le mot de la fin revient à Ryan Werner d’IFC. Lorsque nous lui demandons ce qu’est la caricature d’un film français dans l’esprit du public américain, il répond : “Des films où on parle beaucoup, et où il est beaucoup question de sexe.” Avant d’ajouter : “Mais les raisons pour lesquelles les Américains se moquent du cinéma français sont aussi celles pour lesquelles ils vont les voir.”
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