Les portraits subtils de deux jeunes filles face à la radicalisation islamiste.
Ce film courageux s’attelle à un sujet important et complexe, l’embrigadement jihadiste. Une dérive qui peut concerner n’importe quel ado, quelles que soient son origine ou sa classe sociale. Marie-Castille Mention-Schaar brosse en l’occurrence les trajectoires croisées de deux filles de familles bourgeoises ordinaires, l’une en voie de radicalisation, l’autre en phase de retour à la normale, inspirées de personnes réelles – la sociologue Dounia Bouzar a conseillé la réalisatrice et joue son propre rôle de spécialiste de la déradicalisation.
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Le ciel attendra est à son meilleur quand il décrit subtilement les différentes étapes (séduction, puis emprise) du processus qui fait basculer une lycéenne d’une vision critique de la société vers la pathologie sectaire. La nouvelle venue Naomi Amarger défend finement ce personnage et illumine un film qui contribue à rendre sensible et mieux faire comprendre un phénomène qui nous dépasse.
Le ciel attendra de Marie-Castille Mention-Schaar (Fr;, 2016, 1 h44)
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