Un jeune banquier ambitieux initié au cynisme de la finance.
Cynisme des hommes de pouvoir (Z, L’Aveu), cynisme des médias (Mad City), cynisme du Vatican (Amen), cynisme des cadres au chômage (Le Couperet), cynisme des exploiteurs de sans-papiers (Éden à l’Ouest)… il fallait bien qu’un jour l’œil affuté de Costa-Gavras, redresseur de torts depuis quarante ans, se posât sur le plus grand mal de notre temps, celui que François Hollande désigna un beau jour d’avril 2012 comme son “véritable adversaire” : la finance.
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Le fameux réalisateur d’origine grecque – qu’on imagine particulièrement meurtri – retrace ainsi le parcours d’un jeune banquier ambitieux nommé par surprise à la tête d’un grand établissement (Gad Elmaleh, droit comme un i, dans un contre-emploi assez pénible), que le pouvoir va corrompre aussi sûrement qu’un hobbit mettant l’Anneau unique à son doigt.
Si cette adaptation du Capital de Stéphane Osmont vaut pour sa description réaliste des milieux financiers, sa charge politique est tellement lourde qu’elle fait rapidement plouf, dans le puits sans fond de la “fiction de gauche”.
Nullement désagréable, mais on préférera, sur le même sujet, le documentaire de Jérôme Fritel et Marc Roche sur Goldman Sachs (diffusé en septembre sur Arte), plus précis.
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