Une comédie sixties où Peter Sellers s’en donne à cœur joie dans le rôle du “Matador bleu chantant”. Hilarant. En dépit du titre, il ne s’agit pas d’un documentaire sur la tribu parisienne des bourgeois-bohèmes, mais plutôt d’un “véhicule” pour l’acteur-comique star de la fin des années 60, Peter Sellers. A l’inverse du personnage constamment […]
Une comédie sixties où Peter Sellers s’en donne à cœur joie dans le rôle
du « Matador bleu chantant ». Hilarant.
En dépit du titre, il ne s’agit pas d’un documentaire sur la tribu parisienne des bourgeois-bohèmes, mais plutôt d’un « véhicule » pour l’acteur-comique star de la fin des années 60, Peter Sellers. A l’inverse du personnage constamment dépassé par les événements qu’il immortalisera un an plus tard dans The Party, il est ici toujours maître de ce qui lui arrive, en dépit des situations rocambolesques qu’il traverse. A l’époque, il était marié avec la sculpturale Britt Ekland, et le scénario est d’abord un prétexte pour les réunir à l’écran. Enfin, scénario est un bien grand mot. Il faut plutôt parler de situation complètement absurde, sur laquelle viennent se greffer les gags les plus improbables. En gros, Sellers est un matador raté qui décide de se reconvertir dans la chanson. Le patron d’une salle accepte de le mettre à l’affiche à condition qu’il séduise Olimpia, la belle blonde qui fait tourner en bourrique tous les hommes de Barcelone. Prétexte, on vous disait. Pour le reste, on devine que les scénaristes ont fumé plus que la moquette. Sur le jeu d’Ekland, Sellers a eu un mot magnifique après leur divorce : « Britt est une petite amie professionnelle et une actrice amateur. » Quant à lui, il suffit de le voir apparaître en « Matador bleu chantant » pour avoir une minuscule idée de son génie comique. Le réalisateur ? Robert Parrish, un « petit maître » hollywoodien. Mais Le Bobo est d’abord un film de Peter Sellers.