Un zombie movie à l’argument prometteur mais au déploiement fade.
Comme le western en son temps, le film de zombies, genre roi des années 2010 irrigué en souterrain par l’angoisse du pourrissement des sociétés contemporaines, repose sur un schéma narratif éprouvé. Les situations et personnages archétypaux y balisent une représentation d’un monde au bord du gouffre et hanté par ses morts, inquiétant terrain de jeux propice au questionnement de l’instinct de survie et du fond de sauvagerie de l’humain.
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Premier long métrage d’un habile artisan de séries télé (Peaky Blinders, Sherlock), The Last Girl entend redonner un peu de fraîcheur à un canon zombiesque en voie de macération cinématographique. La structure épidémie localisée/disparition de toute organisation sociale/retour à un monde sauvage y est troquée contre une entrée en matière plus mystérieuse, magnétisée par la figure inédite d’une enfant entre l’humain et le monstre. Ce tronc d’introduction déploie ensuite de prometteuses ramifications fleuries de références cinéphiles éparses, flirtant avec le posthumanisme ou l’écologie.
Malheureusement, aucune idée de mise en scène ne vient porter ces propositions neuves, et le récit chemine de situations abracadabrantesques en dialogues poussifs, jusqu’à un finale à la limite du ridicule.
The Last Girl – Celle qui a tous les dons de Colm McCarthy (G.-B., E.-U., 2017, 1 h 52)
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