Voici une très curieuse tentative de greffe dans le cinéma hollywoodien, qui en dit long sur le désarroi des scénaristes ou leur mépris du ridicule. L’Associé du diable ne propose en effet rien de moins que la rencontre de La Firme et de La Malédiction. Un jeune avocat de province (Keanu Reeves), infaillible et cynique, […]
Voici une très curieuse tentative de greffe dans le cinéma hollywoodien, qui en dit long sur le désarroi des scénaristes ou leur mépris du ridicule. L’Associé du diable ne propose en effet rien de moins que la rencontre de La Firme et de La Malédiction. Un jeune avocat de province (Keanu Reeves), infaillible et cynique, est embauché dans un prestigieux cabinet d’avocats à New York. Il va découvrir que son patron est en fait le diable (Al Pacino, très cabotin). Le film se veut une fable condamnant l’arrivisme et la vanité des yuppies, opposant les valeurs de l’Amérique profonde à la décadence qui règne dans les grandes villes (New York y est décrit comme la nouvelle Babylone, cité du stupre et de l’argent sale). La démonstration est bien lourde, et L’Associé du diable n’échappe pas aux défauts des productions à message peu confiantes dans l’intelligence des spectateurs. Voulant satisfaire à la fois les amateurs de suspens judiciaire et les fantasticophiles, le film de Taylor Hackford est finalement une oeuvre bancale, où se succèdent les scènes de plaidoiries et les morts violentes sur fond de musique liturgique, avec des effets spéciaux d’assez mauvais goût.
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